Mampikony - Une attaque armée annule le scrutin


Des dahalo armés ont assailli trois fokontany, à Mampikony. Un bureau de vote a été démoli, causant l’annulation du scrutin. Inciviques. Environ soixante dahalo puissamment armés ont assiégé Ankisomby, Ambatomainty et Antsiradrano, dans la commune rurale de Komajia, district de Mampikony, dans la nuit de mardi à mercredi, jour-J pour l’élection. Ils ont saccagé les bureaux de vote de ces trois fokontany, entassant les documents administratifs, tels que la liste électorale et d’autres dossiers. Pour Antsiradrano, à quinze kilomètres du chef-lieu de la commune, les habitants se sont sauvés à toutes jambes pour se mettre à l’abri dans une forêt. Mercredi, ils n’ont pu voter faute de bulletins uniques qui ont été détruits par les assaillants. D’après les premiers éléments de l’enquête, quatre-vingt électeurs inscrits ont, par conséquent, perdu leur voix, leur droit. Un procès-verbal de carence a alors été établi. Pour les deux autres quartiers, les délégués et les membres de la commission électorale ont fait de leur mieux pour assurer la tenue du scrutin qui s’est finalement déroulé sans incident majeur. Cette attaque à main armée est survenue une heure après le passage des gendarmes, vers minuit. Selon le commandant de compagnie locale, « une patrouille électorale a été effectuée au niveau de ces localités depuis la veille. Ces zones sont paisibles et n’ont tout au long de ces années pas connu une telle invasion ». Pas de blessé Ce qui laisse à spéculer un mobile reposant sur un vol de bétail. La cohorte a dérobé des bœufs aux villages, d’après les explications reçues. Des éléments de la gendarmerie sont toujours sur les lieux pour mener la poursuite des voleurs. Aucun accrochage n’a encore été indiqué par l’officier. Au cours de ce raid qui n’a heureusement fait ni blessé ni mort, la panique s’est emparée des habitants. Alertés à temps par un délégué de vote, les éléments de la brigade sont immédiatement retournés sur place, mais les dahalo étaient déjà hors de portée avec leur butin. « Il y a cent quarante-quatre fokontany, plus ou moins éloignés, dans le district de Mampikony. Certains d’entre eux ne sont donc pas censés être couverts par la gendarmerie, mais on fait tout notre possible pour qu’ils le soient », a expliqué le commandant de brigade de Mampikony, joint par téléphone.  
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