De toit à moi


Qu’est-ce que les Salons de l’habitat ont apporté depuis qu’ils existent? Ont-ils aidé à résoudre les problèmes de l’habitat et de logement? Peut-être que ce n’est pas du tout leur objectif , loin de là. C’est d’abord un événement promotionnel des nouveautés et des tendances se rapportant à l’univers de l’habitat. On ne peut pas demander à une exposition où le luxe domine de trouver des solutions à un problème populaire. Le partenariat entre la Cnaps, la Bni Madagasikara et l’Analogh est un début de solution face au problème de logement mais il faut le multiplier par mille pour que le rêve d’avoir un chez-soi soit accessible au plus grand nombre. Jusqu’ici on ne fait que traiter le problème de manière superficielle et sporadique. Un immeuble par ci, quelques villas par là et ça s’arrête là. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de logements sociaux dans le sens populaire du terme mais des maisons d’une certaine qualité pas à la portée de toutes les bourses. Les statistiques disent que 80 % des constructions à Tana sont illicites et ne respectent aucune norme d’hygiène ni de sécurité. Ce qui explique la fréquence et l’ampleur d’une épidémie qui se déclare et la fréquence des incendies. Des quartiers entiers plantés dans des zones inconstructibles doivent être rasés pour assainir la ville et mettre fin à toutes ces tragédies incendiaires. La première République a construit de vrais logements sociaux aux 67 ha, Analamahitsy, Mandroseza, Ambohipo, Ampefiloha, Itaosy dont l’architecture est aujourd’hui à l’image de l’anarchie dans laquelle toute la ville nage. Des projets mirifiques ont été par la suite annoncés sans jamais avoir vu le jour. Ceci dit l’immobilier est aujourd’hui un secteur florissant et cela justifie la tenue d’un salon. Des promoteurs étrangers dominent le secteur et les résidences de luxe prolifèrent.
Plus récente Plus ancienne