Connectivité - Le coût de l’internet reste élevé


Un des pays qui évolue dans l’utilisation de la technologie moderne, Madagascar célébrera le mois prochain le 25ème anniversaire de l’internet. La Grande île s’est connectée à l’internet depuis 1994. Vingt-cinq ans après, quelques statistiques peuvent justifier les efforts entrepris dans la promotion de la numérique mais le chiffre est encore faible. Quatre opérateurs locaux assurent la connectivité dans les régions. Airtel, BlueLine, Orange et Telma se partagent le marché d’internet. Le constat est que le coût des produits en termes de communication est encore élevé. « Malgré le fait que l’utilisation de la numérique a accusé une évolution ascendante pendant ces vingt cinq ans, le coût n’est toutefois pas à la portée de tous vu le revenu de tout un chacun », explique Mamy Randria­maharo, secrétaire général de Internet Society Mada­gascar à Ivandry, hier. Mis à part le coût des offres en Internet, celui des matériels numériques correspondant aux besoins des utilisateurs y est pour quelque chose. Ces facteurs demeurent, désormais, le blocage à l’accès de tous à la numérique. « Si on veut que le taux des utilisateurs accroit, il faut que la taxe prélevée sur les produits baisse. Mais c’est tout à fait le contraire, le projet de loi des finances prévoit le rehaussement du taux de droit d’accise sur latélécommunication », ajoute Mamy Randriamaharo avant de suggérer que « la baisse du droit d’accise ou l’exonération est quand même envisageable si la récupération est opérée sur d’autres rubriques, entre autres, les investissements miniers ou les produits nocifs dont les cigarettes ». Taux de pénétration Le taux des utilisateurs d’Internet ont grimpé en vingt-cinq ans. Mais au niveau des statistiques, le taux de pénétration en 2017 à l’internet, selon le rapport du ministère des Postes, des Télécom­munication et du Dévelop­pement, n’était que 6,30%. Celui des ménages ayant un accès à l’internet de 6,97% et le pourcentage d’individus utilisant internet de 4,71%. Seulement 11,6% de la population est connecté avec une couverture en téléphonie mobile 3G et 4G encore faible. Par ailleurs, le marché d’Internet est actuellement limité à la couverture de quatre opérateurs. La raison en est que les normes techniques sur les bandes de fréquence conditionnent les activités des opérateurs, notamment en téléphonie mobile et la numérique, a-t-on appris. La saturation sur des fréquences est à éviter afin d’avoir une qualité de service fiable pour les consommateurs, a-t-on appris.
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