Antsiranana - La Montagne des Français à l’ère de la gestion participative


Le coronavirus a durement impacté les sites touristiques de la région Diana. Quand les touristes les ont désertés, les recettes ont baissé et il a été difficile de financer l’entretien des infrastructures existantes. C’EST le cas notamment de la Mon­tagne des Français ou Ambohitr’Antsingy, un massif forestier sur un plateau calcaire situé à 7km de la ville d’Antsiranana. C’est une attraction touristique où se regroupe la biodiversité antsiranaise. Venir à Antsiranana sans admirer la beauté de la capitale du Nord du sommet d’Ambohitr’Antsingy signifie pour les touristes ne pas découvrir la région. Le site ne se caractérise pas par sa seule verdure. De son sommet, on peut aussi contempler la baie de « Diego-Suarez » qui est la deuxième plus grande baie du monde, juste derrière celle de Copacabana au Brésil dans la ville de Rio de Janeiro. Il symbolise aussi l’identité de la ville d’Antsi­ranana, car il abrite des espèces faunistiques et floristiques uniques, des lieux de culte traditionnel et religieux, des vestiges historiques. La Mon­tagne des Français est d’ailleurs classée aire protégée. Grâce à ses richesses naturelles et son atout touris­tique, elle a bénéficié de l’appui du Conseil général de Finistère depuis 2014. Cet appui a couvert notamment les travaux d’aménagement et la construction du site. D’autant que seuls les droits de visite constituent ses seules ressources financières. Elle a également obtenu un financement du projet Pôle intégré de croissance qui a permis de réaliser des travaux d’embellissement et sa réhabilitation. Cepen­dant, les infrastructures existantes sont encore en mauvais état. En particulier, les aires de repos du circuit d’Anosiravo et les six cents vingt-quatre escaliers installés sur les lieux. À cause de son incapacité financière, le gestionnaire du « site MDF » n’a pas pu faire grand-chose. Le conflit de compétence et d’autorité au niveau des entités concernées n’a fait qu’empirer la situation. Sans parler des pressions d’ordre anthropique se traduisant par des coupes sélectives, des défrichements pour la carbonisation ou la culture, la divagation du bétail et les impacts du changement climatique qui mettent en péril la viabilité de ses richesses naturelles. Aussi, dans le cadre de la bonne gestion de l'Aire protégée Ambohitr'Antsigny Montagne des Français, des réunions du Comité de gestion participatif (Cogep) et du Comité d’organisation et de suivi ainsi que des descentes sur terrain sont-elles planifiées dans le plan de travail annuel. Elles ont été considérées comme des activités importantes de bonne gouvernance et de transparence des actions menées.
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