Afrique - Prix Anzisha 2021 : Tsantatiana et Mahefarivo, meilleures jeunes entrepreneurs


Les noms des vingt-six lauréats du Prix Anzisha 2021 pour les meilleurs entrepreneurs d’Afrique ont été dévoilés le 20 octobre. Ces jeunes de 18 à 22 ans ont été sélectionnés à travers des tests et des épreuves éliminant la majorité des centaines de candidats venant de toute l’Afrique. Les vingt-six premiers entrepreneurs sélectionnés viennent de dix-sept pays, dont 30 % de pays francophones. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya, de Madagascar, du Nigeria, du Mali, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie, du Togo, de l’Ouganda et du Zimbabwe. Le Nigeria a brillé en ayant placé quatre jeunes porteurs de projets. dix des vingt-six entrepreneurs sélectionnés pour cette année sont des femmes, ce qui tient d’une bonne représentation. Parmi eux, Tsantatiana Fideranaharilala Rakotoari­manga, 22 ans, et Mahefarivo Thierry Andrianarisoa, 21 ans, ont porté haut les couleurs de Madagascar pendant cette sélection. La première est est la fondatrice d’une agence d’aide aux étudiants malgaches pour leur inscription dans des universités à l’étranger, une agence dénommée Dream Study. Quant à Mahefarivo, accompagné de deux amis, ont créé Coufé Madagascar qui est une marque de mode spécialisée dans les t-shirts brodés et personnalisables. Les produits Coufé sont fabriqués à la main par des femmes détenues en prison. Le profil des activités des deux Malgaches ont marqué le jury avec des services innovants pour Dream Study, et des produits fabriqués dans un sens élevé du social pour Coufé. Chacun des 26 jeunes sélectionnés pour 2021 bénéficiera d’une bourse de 5 000 dollars en guise de financement direct et de 15 000 dollars de budget d’accompagnement pour son entreprise durant les trois prochaines années. Récompenser l’excellence «Nous avons constaté clairement qu’une transition de l’enseignement secondaire ou tertiaire directement vers l’entrepreneuriat durable nécessite à la fois un soutien financier et un soutien à l’apprentissage. Grâce à notre partenariat à long terme avec la Mastercard Foundation, nous sommes ravis d’annoncer non seulement une augmentation du nombre de bourses que nous pouvons offrir chaque année, mais aussi du soutien financier que chaque entreprise recevra», s’est félicité Josh Adler, directeur exécutif du prix Anzisha. La cuvée 2021 du Prix Anzisha s’est vue très fournie en diversité d’activités. Les jeunes ont présenté des projets dans les domaines très différents : l’éducation, la santé, l’agriculture, la fabrication, l’énergie et la beauté. «Notre offre de bourses a été essentiellement redéfinie comme une alternative ou un accompagnement à l’enseignement universitaire pour les entrepreneurs de cette tranche d’âge. Les grands prix qui récompensaient les réalisations avant la sélection en tant que boursier, récompenseront désormais l’excellence des jeunes entrepreneurs qui donnent l’exemple en matière de création d’emplois, de croissance de l’entreprise, de narration et d’amélioration des processus au cours de la période où ils sont boursiers », a expliqué Josh Adler. Rappelons que l’année dernière, Matina Razafima­- hefa, jeune entrepreneure malgache, a aussi figuré parmi les finalistes de Anzisha Price. Elle est la fondatrice de Sayna, la première école digitale de Madagascar. Née en Côte d’Ivoire, elle a grandi à Madagascar et a fait ses études supérieures à La Sorbonne, en France. Elle a créé la première école digitale à Madagascar il y a trois ans. C’est une école qui sélectionne, forme et place de futurs talents digitaux malgaches au sein d’entreprises. « J’ai eu la chance d’aller dans de grandes écoles sans payer de frais de scolarité, alors que les jeunes à Madagascar n’ont pas cette opportunité-là. C’est une injustice pour moi et je voulais changer cela », a confié Matina. Ce qui fait la particularité de Sayna, c’est qu’elle offre la possibilité aux étudiants de payer les frais de formation après qu’ils aient obtenu un travail: « on a un service de carrière qui accompagne les étudiants et qui les préparent à trouver un travail. On les oriente aussi pour les placer par la suite dans des entreprises nationales et internationales », a aussi indiqué la jeune entrepreneure.
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