Violences basées sur le genre - Les violences conjugales prépondérantes dans les Hautes terres


Les différentes formes de violences conjugales sont plus élevées dans les trois régions des Hautes terres. L’enquête démographique et de santé 2021 vient de révéler une proportion conséquente des femmes mariées victimes de violences conjugales. Ainsi, les actes de violence sont plus fréquents dans les régions des Hautes terres. L’enquête menée a indiqué que la région Vakinankaratra dispose du plus grand pourcentage par rapport à d’autres régions de la Haute terre, à raison de 59% de femmes ayant subi des violences physiques sexuelles ou émotionnelles commises par leur mari ou partenaire actuel ou plus récent. Par ailleurs, les résultats montrent que le pourcentage de femmes varie selon les régions. Dans la région Analamanga, 56 % des enquêtées ont été victimes, tandis que dans la région Itasy, la moitié des femmes enquêtées ont présenté des séquelles des violences contre 19 % à Androy et 20 % à Anosy. Un pourcentage élevé a été répertorié en ce qui concerne les femmes en rupture d'union ayant déclaré avoir subi des actes de violences conjugales. Il s’agit de 53 % contre 39 % parmi celles en union. La prévalence de la violence conjugale sous la forme physique, sexuelle ou émotionnelle a tendance à augmenter avec le bien-être économique, passant de 30 % pour le plus bas à 47 % pour le plus élevé. Les femmes enceintes touchées Les violences sont plus élevées parmi les femmes ayant travaillé et qui ont été rémunérées en argent que parmi les autres (43 % contre 38 % parmi celles dont le travail n'était pas rémunéré en argent et 36 % parmi celles qui ne travaillaient pas). Les violences n’épargnent pas non plus les femmes enceintes, puisque 5% des femmes ont subi des actes de violences physiques au cours de leur grossesse. Les régions centrales enregistrent un plus gros pourcentage que d’autres. La violence pendant la grossesse est plus fréquente dans les régions des Hautes terres. 11 % à Vakinankaratra et 9 % à Bongolava et Itasy), contre moins d’un pour cent à Sofia et 2 % à Androy et Anosy. En ce qui concerne les formes de violences les plus courantes, la violence physique est la plus courante perpétrée envers les femmes. C’est dans le groupe d’âges 30–39 ans que l’on constate le pourcentage le plus élevé de femmes ayant subi des actes de violence, que cette violence se soit manifestée sous la forme physique seulement (23 %), physique et sexuelle (12 %) et physique ou sexuelle (40 %). Par contre, c’est parmi les femmes de 15–17 ans que l’on constate le pourcentage le plus élevé de celles qui ont subi des actes de violence sous la forme sexuelle seulement (7 % contre 4 % à 40–49 ans).
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