Betioky Sud - Des dahalo tuent deux personnes


Pertes en vie humaine. Une femme âgée de 70 ans a mortellement reçu une balle dans sa poitrine au cours d’une attaque armée, menée par un groupe de treize dahalo armés. L’assaut s’est produit samedi à 00h30, à Isaonjo, dans le district de Betioky-Sud. Un jeune garçon de 19 ans, également touché, a rendu l’âme au lever du jour sur son lit, au centre de santé de base de niveau II de Vatolatsaka où il a été placé sous soins intensifs. Cette nuit-là, les malfaiteurs ont envahi le village réveillant les habitants par leur tapage et leurs coups de sifflet. La septuagénaire, réveillée par tout ce bruit, est sortie de chez elle, mais a été accueillie par leurs tirs. Elle est décédée sur place. Les dahalo ont emmené quatre vingt quinze zébus. Cependant, les villageois ne se sont pas laissé faire. Les propriétaires aidés du fokonolona ont réussi à récupérer le bétail à deux kilomètres du hameau. De leur côté, les voleurs n’ont plus cherché à revenir à la charge. Ils se sont dirigés vers le district de Sakaraha, mais leurs traces semblent avoir été effacées avec précision dans le fokontany de Soarano, commune rurale de Beraketa, selon la gendarmerie. Celle-ci s’est engagée dans la poursuite avec le fokonolona et quelques membres du Dinabe. « La majorité des habitants attaqués ont un lien familial. Quatre hommes ont été légèrement blessés lors de l’affrontement. Ils ont opposé une vive résistance aux assaillants. Ils ont déjà reçu les soins nécessaires », raconte un gendarme du commandement de la brigade (CB) de Tongobory. Sitôt alertés des faits, le CB et son équipe se sont dépêchés à Isaonjo pour dresser les constatations et effectuer la poursuite avec les civils. « Les malfaiteurs n’ont incendié aucune maison. C’est une rumeur lancée sur les réseaux sociaux, qui affirme aussi que les dahalo étaient équipés de fusils de chasse une enquête est ouverte à ce propos. Dans tous les cas, les quatre blessés n’ont pas remarqué d’arme de guerre sur eux, lors de cet affrontement », explique les enquêteurs. « Nous demandons à ce que l’État suive de près la situation des villageois après ce qui leur est arrivé. Nous ne dormons plus à la maison la nuit par peur d’être tués. C’est urgent. Sauvez-nous », lance le fokonolona en un cri de détresse.
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