Ambohimangakely - Des manifestants bloquent la route


L’assainissement des commerces de rue à Ambohimangakely a dégénéré en un affrontement. Mais les marchands et la commune ont finalement trouvé une entente. La route nationale 2, au niveau d’Ambohimangakely, a été inaccessible momentanément, samedi. Mécontentes de l’assainissement du marché du bord de la route mené par des éléments du commissariat central de police du district d’Avaradrano et des policiers municipaux, quelques personnes ont bloqué la circulation. Elles ont barré le chemin avec des pneus brûlés. Ce qui a conduit les éléments de force de l’ordre à intervenir pour libérer la circulation. Des bombes lacrymogènes ont retenti. Une femme enceinte s’est évanouie. « Elle n’a pas supporté les effets du gaz lacrymogène ! », avancent des marchands qui se sont plaints d’un écoulement lacrymal. La femme enceinte se serait déjà rétablie. Dès 7 heures du matin, samedi, des éléments de force de l’ordre ont sommé les marchands de rue au bord de la RN 2 de libérer la chaussée et de s’installer dans le nouveau marché proposé par la commune. Une journée de manif L’opération a été rude. Les marchands ont continué à étaler leurs marchandises, dès que les éléments de forces de l’ordre s’éclipsaient. Le torchon a brûlé entre les deux parties. Les forces de l’ordre se sont emparées des marchandises des récalcitrants. Ce qui a provoqué leur colère, d’où la manifestation qui a duré presque toute une journée. Quelques-uns en sont arrivés jusqu’à réclamer la destitution du maire de la commune d’Ambohimangakely. Ils ont tenté d’aller vers le bureau communal pour consolider leur requête, un barrage policier s’est érigé pour les en empêcher. La plupart des lieux de commerce ont fermé, à la suite de cette manifestation. En fin de journée, une entente a été trouvée entre les deux parties. Thierry Radafy, maire de la commune d’Ambohimangakely a reçu les manifestants dans une grande salle de la commune, sous la haute surveillance des gendarmes et des policiers. Ils ont encore tenté de persuader le maire de les laisser continuer leurs activités au bord de la route. « Nos marchandises se trouvent déjà à plus d’un mètre de la chaussée. Laissez-nous y travailler. Nous avons besoin d’argent pour inscrire nos enfants à l’école ! », lancent les uns. « Il n’y a plus de place libre au nouveau marché. En plus, l’emplacement n’attire pas de clients ! », indiquent les autres. Le maire est resté intransigeant sur l’interdiction de vente de rue au bord de la route nationale. « Si nous voulons développer notre village, il faut changer de vision et d’attitude. Nous avançons vers l’amélioration et l’assainissement, pour échapper à l’anarchie », tente-t-il de convaincre ses interlocuteurs. Les marchands ont accepté de mener leurs activités dans le nouveau marché. Le maire les a exemptés de taxe, jusqu’à la fin du mois d’octobre.
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