Résultat du BEPC : Moyenne de délibération à 09/20


La moyenne de délibération à l’examen du BEPC est très faible. Les membres de jury sont descendus à 09/20. Des enseignants s’inquiètent du niveau de certains candidats qui ont réussi l’examen du BEPC. Beaucoup n’auraient obtenu que la moyenne de 09/20 et quelques. Les membres de jury de plusieurs centres d’examen, comme ceux dans les circonscriptions scolaires (CISCO) d’Antananarivo-ville, d’Avaradrano, ou encore de Moramanga, entre autres, ont convenu de descendre à 09/20 la moyenne de délibération, selon quelques indiscrétions. Dans la Cisco d’Atsimondrano, elle aurait été de 09,25/20. Pour justifier ces décisions, des responsables mentionnent que «les textes qui régissent les examens soulignent que la moyenne de délibération peut être descendue jusqu’à 09/20». «Nous sommes, donc, dans les règles », avancent quelques sources. Les moyennes catastrophiques des candidats, à cause des faibles notes dans plusieurs matières, à savoir les Sciences de la vie et de la terre, le Français, les Mathématiques, la Physique-Chimie et le Malagasy, auraient poussé les membres de jury à prendre une telle décision. Circonstances aggravantes Mais elle n’a pas fait l’unanimité auprès des enseignants-correcteurs. «C’est inadmissible. Au moins, la moyenne de délibération aurait dû être fixée à 09,50/20 comme lors de la session 2018», indique une enseignante. Pour cette dernière, le débat sur la moyenne d’admission n’a pas raison d’être. «Descendre au dessus de la moyenne de 10 est risqué. Cela ne fera que diminuer le niveau des élèves qui est de plus en plus médiocre », rajoute-t-elle. Même avec cette moyenne d’admission de 09/20, le résultat a été catastrophique. Presque les tiers des candidats n’ont pas réussi l’examen dans plusieurs centres d’examen, en cette session 2019. À Antana­na­rivo-ville, le taux de réussite n’est que de 36%. Plusieurs facteurs ont expliqué cet échec. Un enseignant en Mathé­matiques rappelle la longue suspension des cours, pendant l’année scolaire 2017-2018 suivie du passage « forcé » à la classe supérieure. «La circonstance nous a obligé à passer au redoublement zéro, à la fin de l’année scolaire dernière», lance-t-il. Il aurait été remarqué, également, que plusieurs candidats n’appartenaient pas à la classe d’examen. «Des parents poussent des élèves de la classe de 5ème ou de 4ème à passer l’examen, au hasard. Puis en classe de seconde ou de première, ils passeront le baccalauréat. On ne s’étonne pas que le niveau des élèves soit très bas », explique une autre enseignante. Des correcteurs ont, par ailleurs, critiqué l’inexistence de communication entre le ministère de tutelle et les enseignants. « Des enseignants ne sont même pas à la page de l’enseignement. Cela se fait sentir dans les réponses des candidats», souligne un correcteur. Le chef Cisco de Tanà-ville, Lalaina Ramana­nontany qui a refusé de confirmer la moyenne de délibération, affirme que des mesures seront prises pour améliorer les résultats, pour la session suivante.
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