Police Nationale : Le commandement affirme sa sérénité


Imperturbable. Tel est le visage affiché par le commandement de la police nationale, face aux informations faisant état de résistance, qui couverait dans les rangs de cette entité au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS). Rapportant les mots du commissaire Albert Estel Ainanirina, directeur de cabinet du ministre de la Sécurité publique, un communiqué de presse publié par ce département réaffirme la ligne qui prévoit « la réforme, l’assainissement et la professionnalisation de la police nationale ». Certains journaux ont, en effet, titré jeudi, que des éléments de la police nationale concocteraient « une mutinerie ». Une source avisée auprès du ministère de la Sécurité publique concède l’existence de la grogne. « Les réformes et efforts d’assainissement du corps ne plaisent pas à tous. Il y a, effectivement, des grognes, mais ce n’est pas pour autant que nous allons reculer. Il s’agit de rétablir l’image de la police et de reconquérir la confiance de la population. L’assainissement ne concerne pas seulement la police nationale, mais aussi, les autres entités au sein des FDS », affirme la source. Le communiqué ministériel indique qu’une enquête a été ouverte pour identifier les éventuels « mutins ». La missive ajoute que « si l’information (publiée jeudi) est avérée, les mesures qui s’imposent seront prises. Les actions ministérielles n’en sont pas, pour autant, entravées ». Mettre un terme au corporatisme mais aussi l’exemplarité et la rigueur dans le respect et l’application de la loi et de la discipline ont été exigées des hauts responsables de la police nationale, durant leur réunion, au Centre de conférence internationale (CCI), Ivato, le 19 et 20 août. Ces directives ont été édictées par Christian Ntsay, Premier ministre, himself, et réaffirmées par le contrôleur général de police Roger Rafanomezantsoa, ministre de la Sécurité publique. Le ministre a fait signer une lettre d’engagement à ses subordonnés, leur imposant un contrat programme de deux mois. Dans le cadre de l’assainissement de la police nationale, quinze éléments sont, actuellement, en détention préventive pour délit. Plusieurs dizaines ont écopé de sanctions disciplinaires.
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