Général Didier Gérard Paza - « La gendarmerie ne protège pas les criminels »


Direct et sévère. Interviewé par une radio privée, hier, le général Didier Gérard Paza, secrétaire d'État à la gendarmerie nationale, s'est exprimé au sujet de la bavure d'un des éléments des bérets noirs, à la sortie d'Antsirabe, samedi matin, blessant à mort un civil. « On lui a retiré son arme et son uniforme militaire et il est actuellement en cellule. Cela pour dire que des mesures strictes ont été prises contre lui. La gendarmerie nationale ne protège pas les criminels et n'est pas un refuge pour les malfaiteurs. (…) L'enquête est en cours et nous ferons en sorte de transmettre le plus rapidement possible l'affaire au tribunal. Une reconstitution des faits a, par exemple, été organisée aujourd'hui [Hier] », a déclaré le général Paza, en réponse au journaliste de la radio Antsiva. Sur la station TVPlus Madagascar, hier toujours, le secrétaire d'État à la gendarmerie nationale a soutenu : « Qu'importe les circonstances, ayant été le seul protagoniste à détenir une arme, il n'aurait pas dû ouvrir le feu. Je concède que sa réaction n'était pas appropriée et était illégitime. Nous allons appliquer les sanctions les plus fermes contre ce gendarme ». Dans ses interventions, le général Paza a soutenu qu'un gendarme « doit faire preuve de maîtrise de soi ». L'affaire d'Antsirabe et le tollé que cela à engendré chez l'opinion publique a, visiblement, fortement remonté le commandement de la gendarmerie nationale. L'enquête est, pour l'heure, à ses débuts, mais il semble, que si la responsabilité du gendarme inculpé est avérée, les instances dirigeantes des bérets noirs souhaitent faire de son cas, pas de sanctions militaires, mais aussi, judiciaires y afférentes, un exemple du genre pour rétablir la discipline dans leurs rangs et redorer l'image de la gendarmerie. Garry Fabrice Ranaivoson
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