Santé publique : Le projet de greffe rénale se précise


La transplantation rénale verrait-elle enfin le jour à Madagascar? Elle est inscrite dans le Programme général de l’État. Le projet de greffe de rein démarre, enfin. La construction de l’unité de transplantation rénale au centre hospitalier universitaire d’Andohatapenaka, inscrite dans le Programme général de l’État, est prévue commencer cette année. Et la loi sur la greffe est en cours d’élaboration. « Pourquoi la transplantation rénale n’existerait-elle pas chez nous ? Nous sommes obligés d’aller à l’étranger, pour une greffe rénale, alors que la maladie touche une grande majorité des familles malgaches. Il est de notre devoir de prendre les décisions y afférentes. Et une loi servira de balise juridique », a déclaré le Premier ministre Christian Ntsay lors de la présentation du PGE, devant les sénateurs au palais de verre à Anosy, hier. Le projet va bon train. « Nous l’avons déjà soumis à la Personne responsable des marchés publics », détaille le Professeur Duval Gaëtan Solofomalala, directeur général des Fournitures de soins, auprès du ministère de la Santé publique. L’État financerait totalement le coût de cette infrastructure. Ce serait une nouvelle construction où on trouvera une unité de transplantation et un centre d’hémodialyse. Le Chef du gouvernement promet, par ailleurs, de construire des centres de dialyse dans les provinces comme à Antsiranana, à Fianarantsoa et à Toliara. Loi sur la greffe d’organe La société malgache de la néphrologie a déjà envisagé ce projet de transplantation, en 2014. Les premières interventions ont été prévues pour 2016. Malheureusement, l’avancement du projet a été bloqué par l’absence de textes. Le projet de loi élaboré à partir de cette initiative a été rejeté au conseil du gouvernement, à cause des principes éthiques des Malgaches sur le don d’organe. Beaucoup craignent que l’autorisation de la greffe augmente le risque de vol d’organe. Et la prolifération des disparitions d’enfants ainsi que la suspicion de corrélation entre ces disparitions et le trafic d’organe n’arrangent pas vraiment les choses. Les spécialistes rassurent que le vol d’organe est impossible, à cause de la complexité de l’opération et des conditions de conservation des organes. Cette loi est en cours de conception, selon le secrétaire général de la Santé publique, le Dr Jean Claude Andrianirinarison. Elle engloberait la greffe d’organe, en général, et non de celle du rein uniquement.
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