Transport aérien - Polémique sur les rapatriements répétitifs


Les ressortissants européens veulent quitter la grande île face à la propagation de la pandémie. La mesure de fermeture totale des frontières est remise en question. Incompréhension. Les ressentis du grand public par rapport aux mesures de fermeture des frontières fusent sur les réseaux sociaux face aux annonces de mise en place de plusieurs vols de rapatriement en partance d’Antanana­rivo pour sortir de la grande île. Provoquant ainsi une réaction du côté des autorités compétentes en matière de transport aérien. « Faisant suite aux différentes communications sur les vols de rapatriement, l’autorité de l’aviation civile de Madagascar (ACM) tient à rappeler que ces vols de rapatriement nécessitent des autorisations spéciales compte tenu de la pandémie et des mesures de confinement prises par l’État. Par conséquent, ces vols sont traités au cas par cas » explique l’ACM à travers une note officielle. Une façon pour cette entité d’expli­quer les procédures complexes à différents niveaux d’autorisation pour qu'un aéronef puisse atterrir et décoller de l’aéroport d’Ivato avec le consentement des autorités. Dans ce con tex te, la France continue d’effectuer ces mesures de rapatriement de ses ressortissants dans la mesure où l’inquiétude grandit face à la rapide propagation du coronavirus à Mada­gascar. Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, ces vols spéciaux se comptent presque hebdomadairement. Des appareils ont décollé au mois de mai pour rapatrier des ressortissants français en direction de la Réunion et la France. Vols complets Selon l’Ambassade de France, les vols programmés les 12, 19 juillet par Air France étaient complets au même titre que celui qui sera prévu le 26 de ce mois. D’autres opérateurs proposent aussi le même type de vols en renfort pour les Européens qui souhaitent rentrer au bercail à tout prix. A l’image d’une compagnie espagnole proposant des places sur un vol Antananarivo-Paris avec quatre cent quarante places, prévu atterrir à l’aérodrome de l’aéroport international d’Ivato le 25 juillet. Du côté de l’ambassade de France en lien avec les compagnies aériennes et les autorités de Mada­gascar, on continue de travailler à l’organisation de vols de la province vers La Réunion compte tenu des mesures de confinement décidées par les autorités locales pour la région Analamanga. « Les passagers de province cherchent tous les moyens possibles pour regagner la capitale pour embarquer sur les vols exceptionnels prévus au départ d’Ivato. Ce qui va à l’encontre des mesures de confinement décidées par l’État » remarque un responsable de la Direction du transport.­ Raison pour laquelle l’ACM « recommande fortement de ne faire de la communication que sur les vols ayant déjà reçu ces dites autorisations spéciales ».
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