Affaire Rolly Mercia - Une opposition déposée au tribunal


L'envoi systématique en détention préventive est remis en question durant la période de crise sanitaire. Quelques jours après l'arrestation de l'ancien ministre Harry Laurent Rahajasonalias Rolly Mercia, son avocat, Me Eric Rafidison, a fait opposition à la décision de la Justice sur son placement en mandat de dépôt à Antanimora. « Le dossier est déjà déposé au tribunal d'Anosy et selon la procédure, le juge devrait statuer cette semaine », a-t-il indiqué lors d'une rencontre à la presse à Ambolon­kadrina, hier. La saisine de la Justice, par la voie d'opposition suite à la détention préventive, est une procédure prévue par le Code pénal. C'est une démarche que tous les justiciables peuvent évoquer dans un procès. « Le ministre de la Justice lui même a déjà mis l'accent sur la détention provisoire pour éviter la surpopulation carcérale d'une part, et lutter contre la propagation de la pandémie de la Covid-19 dans les prisons d'autre part » indique une source. Dans l'affaire de Rolly Mercia, son avocat précise que « si la requête est accordée par le juge, mon client bénéficiera de la liberté ». La date d'audience n'est pas encore mentionnée dans le dossier et la famille n'est pas avisée sur la suite du procès. C'est en marge de la rencontre avec la presse à Ambolonkandrina hier que la fille et la femme de Rolly Mercia ont expliqué que « l'état de santé de l'ancien ministre est vulnérable. Il a un problème d'hypertension et suit régulièrement un traitement médical. Alors si l'audience du tribunal est encore inconnue, nous demandons à ce que l'autorité compétente le laisse rejoindre sa famille en attendant la date du procès », annonce sa femme, Clarisse Razafy. Complice L'atteinte à la sûreté intérieure de l'État, l'incitation à la haine du gouvernement ainsi que l'attroupement illégal ,sont les charges d'inculpation retenues contre les quatre personnes arrêtées à Ambohipo dans la matinée du lundi 13 juillet suite à une manifestation. Tandis que l'ancien ministre de la Communication est accusé d'être complice. L'envoi de nouveaux entrants dans le milieu carcéral se poursuit, à entendre le rapport de la police judiciaire sur les arrestations et l'incarcération des auteurs de différentes infractions. Cependant, une note sortie par le ministère de la Justice depuis le début du confinement précise que seules les affaires urgentes sont traitées au Parquet ainsi qu'au tribunal correctionnel.
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