Droit de grève - La CNIDH interpelle les syndicats


Recadrage. Par le biais d'un communiqué publié hier, la Commission nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH) a « interpellé » les organisations syndicales, pour leur rappeler le fait que le droit de grève ne devrait pas écorcher le droit des citoyens. « Au cours des rencontres des commissaires aux droits de l'Homme avec la société civile, partout dans le pays, il s'est toujours trouvé des parents qui se plaignent des sacrifices qu'ils font pour que leurs enfants puissent poursuivre des études supérieures, alors que les universités sont souvent en grève. Ou des gens dont un parent en détention préventive a demandé la liberté provisoire, mais dont la demande n'a pas été examinée pour cause de grève des magistrats », soutient la CNIDH. La missive de la Com­mission des droits de l'Homme étant quelque peut ambiguë, de plus amples explications étaient alors nécessaires pour comprendre sa portée. Aussi, un de ses membres a-t-il indiqué que la CNIDH a reçu des doléances face aux conséquences des « grèves illimitées, ou encore, sans service minimum » faites par des organisations syndicales. Le droit de grève « n'est, ici, pas remis en cause ». Le communiqué réaffirme le droit de grève, seulement, il ne doit pas non plus léser le droit des citoyens, explique-t-on. Le communiqué de presse avance toutefois que « le Syndicat des enseignants chercheurs de l'enseignement supérieur (Seces), le Syndicat des agents de la douane (Sempidou), le Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM), tous ces corps se sont montrés à la hauteur des responsabilités qui leur ont été confiées, en assurant un service minimum ou en privilégiant le dialogue avec leurs autorités de tutelle, pour défendre leurs intérêts tout en assurant au mieux leurs devoirs de services publics ». Garry Fabrice Ranaivoson
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