Aquaculture - Les maladies des animaux aquatiques inquiètent


La maladie du point blanc a été détectée depuis 2012. Malheureusement, à ce jour, elle continue de sévir et ne fait même que s’aggraver. Des espèces menacées. Depuis son apparition à Tsangaioly Morondava en 2012, le virus du white spot ou point blanc, une des 20 maladies les plus coûteuses en aquaculture, continue d'affecter la production de crevettes à Madagascar. « Actuellement, cette maladie ne touche plus non seulement les crevettes, mais aussi les poissons de mer, et se répand plus facilement dans l'élevage intensif », d'après les explications de Diana Andriamananjara, vétérinaire chercheur au département de Recherche zootechnique et vétérinaire (DRZV) au sein de la Fofifa. Afin de statuer sur le plan de surveillance sanitaire des animaux aquatiques, un atelier avec des techniciens, des chercheurs ainsi que des groupements de pisciculteurs s'est tenu au Panorama depuis depuis avant-hier. Pour Louis Muhigirwa, représentant par intérim de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), « des programmes pour la santé des animaux aquatiques basés sur la surveillance et le zonage des maladies importantes, du point de vue des échanges nationaux et internationaux, sont devenus une nécessité première pour la gestion effective d'une aquaculture durable, et de son développement dans de nombreux pays ». Mesures préventives Des recherches entreprises dans les régions d'Itasy, Analamanga, Vakinankaratra et Analanjirofo, par le DRZV, dans le cadre du Partenariat et recherches dans le secteur rural (Parrur) ont permis d'observer d'autres maladies affectant les poissons d'eau douce. « On a décelé des vers dans certains poissons sur lesquels nous avons fait des recherches », mentionne Hanitra Razafindraibe, une autre vétérinaire chercheur  de ce département. À Fianarantsoa, « la maladie, observée chez les poissons, se manifeste surtout  par le ventre gonflé et les écailles hérissées », d'après le constat d'Emmanuel Ratsimba­zafy, président de l'Asso­ciation des producteurs privés d'alevins de Fianarantsoa. Mais le pire est à craindre. « Nos carpes ne sont pas encore affectées par l'herpesvirose carpe koi (KHV), mais nous devons toutefois  les contrôler, vu que nous importons la carpe  koî de l’Afrique du Sud », souligne-t-il. Les aquaculteurs jouent alors un rôle clé dans la prévention de la propagation des maladies, en respectant les principes de biosécurité lors des mouvements d'animaux aquatiques vivants, mais aussi en partageant les activités nationales (la surveillance sanitaire, le diagnostic, la quarantaine, la notification des maladies, la préparation de la gestion des crises...) au niveau des exploitations, d'après  la FAO. La mise en place d'une gestion collective et l'adoption de meilleures pratiques de management par les groupements aquacoles permettraient d'améliorer la gestion de l'aquaculture, notamment sur le plan sanitaire. Rado Andriamampandry
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