Sénat - Le statut des enseignants chercheurs adopté


Le Sénat a adopté sans amendement la proposition de loi relative au statut des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants. Le SECES espère un changement par rapport à cette loi. La proposition de loi n°006-2020/PL du 09 décembre 2020 sur le statut des Enseignants-Chercheurs et des Chercheurs-Enseignants (ECCE) vient d’être validée par le Sénat, hier. La loi a été surtout discutée durant le travail des comités le 18 mai. Les neuf sénateurs présents hier ont voté oui lors de son adoption à Anosikely. « Nous sommes reconnaissants face à cette approbation de loi. Les textes en vigueur ne correspondent plus aux conditions requises par rapport à la réforme du système LMD. Les enseignants chercheurs et les chercheurs enseignants éprouvent des difficultés dans l’accomplissement de leur travail», a expliqué Monique Rasoazananiera, députée élue à Ambositra, à l’origine de la proposition de loi. Parmi les points soulevés durant le travail de comité, le système de relève par rapport au recrutement des ECCE a été soulevé. Actuellement la grande île enregistre près de deux mille quatre-vingt ECCE. Cent dix-sept sont partis à la retraite. Trente-huit enseignants sont décédés.« Nous pouvons affirmer que cette nouvelle loi pourra améliorer le système de relève. Actuellement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne dispose que de cent postes budgétaires pour le recrutement d’enseignants chercheurs et chercheurs enseignants », indique Faly Randriamialinoro du SECES. Réforme L’insuffisance en nombre est un handicap à l’application du système LMD au niveau de l’enseignement supérieur. Le rapport enseignan-tétudiant n’est pas respecté puisque la norme selon l’UNESCO exige un enseignant pour vingt-cinq étudiants. Alors que dans la réalité, un enseignant prend cinquante à soixante étudiants , l’application du système LMD implique un meilleur moyen pour les étudiants d’être suivis. « Par rapport à ce manque de personnel enseignant, l’encadrement des étudiants est touché », enchaîne le responsable du Seces. Parmi les points saillants évoqués, le maintien en activité des enseignants de plus de 70 ans. C’est ce qui a été au centre des débats. « On espère que l’Etat va se pencher sur la question de dotation de postes budgétaires pour l’enseignement supérieur. En réalité, le système de relève dépend du poste budgétaire octroyé pour l’enseignement supérieur. Malheureusement, on peut constater que de nombreux enseignants n’ont pas pu intégrer le corps enseignant. Un enseignant a travaillé près de vingt ans en tant qu’enseignant vacataire », insiste le responsable au sein du SECES. Mis à part le décret 2002-555 déjà mis en place. L’arrêté d’application actualisé a indiqué lors du conseil des ministres dernièrement l’augmentation de l’obligation des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants. Il s’agit des différentes activités, la durée, l’encadrement, le stage et la descente sur terrain avec les travaux dirigés et les travaux pratiques. Des changements ont été annoncés. Auparavant, la durée des heures de cours pour un enseignant était de 75 heures. Actuellement elle est de 125 à 200 heures. Cette loi est passée par différentes étapes avant être proposée au niveau du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Plus récente Plus ancienne