«The world is a stage », disait William Shakespeare dans sa pièce « As you like it », immortalisée en français sous le titre « Comme il vous plaira ». Le monde, ou même la vie n’est autre qu’une scène, où chacun monte et d’où il redescend lorsque vient son tour.Rideau… Le théâtre serait donc une reproduction de la vie vue par l’autre bout de la lorgnette. Et comme la vie, le théâtre malgache a connu des hauts et des bas, peut-être même plus de bas que de hauts. Ce qui est vrai pour le genre l’a aussi été pour le lieu. Le premier théâtre de la capitale, pour ne pas dire l’unique puisque les Tranompokonolona qui ont pris la relève servent aussi à autre chose, se trouvait dans la descente d’Ambatovinaky à la jonction entre les villes haute et moyenne. C’est là que les passionnés d’une autre époque venaient apprécier des œuvres d’auteurs aussi bien français que malgaches. Parmi elles, l’Imaitsoanala de Jean-Joseph Rabearivelo, dont la première eut lieu lors de l’inauguration de l’Hôtel de Ville. Un chroniqueur français rendit hommage à l’auteur en ces termes : « Trop d’auteurs malgaches ont adapté avec plus ou moins de bonheur certaines formules, et non les meilleures, du répertoire français. C’est au contraire dans le seul souvenir de quelques chansons anciennes que Rabearivelo a puisé les éléments de sa cantate ». Le théâtre d’Ambatovinaky n’est plus, à sa place trône un WC public. Un nom, pour ne pas dire un label, est indissociable de la survie et du renouveau du théâtre malgache : celui de la Tropy Jeannette. Cette troupe emblématique dirigée par Mbato Ravaloson a célébré ses quatre-vingts ans en 2009. Sa longévité s’explique par le fait que, tout en conservant jalousement la malgachéité de son art, la Tropy Jeannette a toujours su s’adapter à ses époques successives. C’est ainsi qu’en 1995 elle a reçu un « coup de chapeau » mérité de la part de l’Alliance française, et qu’en 2005 elle a étonné le public en réussissant un rajeunissement de ses sociétaires par l’incorporation d’éléments que l’on croyait victimes irrécupérables de l’acculturation. Et lors de la célébration de 2009, elle a eu recours à Internet et au gravage de CD « pour que le plus de foyers possibles aient des œuvres du théâtre malgache ». On n’oubliera pas non plus la formule retenue par Landyvolafotsy qui a choisi d’aller à la rencontre du monde rural lors d’interminables tournées qui les ont menés du Nord au Sud de l’île, et leur ont permis de nouer des relations avec l’extérieur sous forme d’échanges professionnels.
«The world is a stage », disait William Shakespeare dans sa pièce « As you like it », immortalisée en français sous le titre « Comme il vous plaira ». Le monde, ou même la vie n’est autre qu’une scène, où chacun monte et d’où il redescend lorsque vient son tour.Rideau… Le théâtre serait donc une reproduction de la vie vue par l’autre bout de la lorgnette. Et comme la vie, le théâtre malgache a connu des hauts et des bas, peut-être même plus de bas que de hauts. Ce qui est vrai pour le genre l’a aussi été pour le lieu. Le premier théâtre de la capitale, pour ne pas dire l’unique puisque les Tranompokonolona qui ont pris la relève servent aussi à autre chose, se trouvait dans la descente d’Ambatovinaky à la jonction entre les villes haute et moyenne. C’est là que les passionnés d’une autre époque venaient apprécier des œuvres d’auteurs aussi bien français que malgaches. Parmi elles, l’Imaitsoanala de Jean-Joseph Rabearivelo, dont la première eut lieu lors de l’inauguration de l’Hôtel de Ville. Un chroniqueur français rendit hommage à l’auteur en ces termes : « Trop d’auteurs malgaches ont adapté avec plus ou moins de bonheur certaines formules, et non les meilleures, du répertoire français. C’est au contraire dans le seul souvenir de quelques chansons anciennes que Rabearivelo a puisé les éléments de sa cantate ». Le théâtre d’Ambatovinaky n’est plus, à sa place trône un WC public. Un nom, pour ne pas dire un label, est indissociable de la survie et du renouveau du théâtre malgache : celui de la Tropy Jeannette. Cette troupe emblématique dirigée par Mbato Ravaloson a célébré ses quatre-vingts ans en 2009. Sa longévité s’explique par le fait que, tout en conservant jalousement la malgachéité de son art, la Tropy Jeannette a toujours su s’adapter à ses époques successives. C’est ainsi qu’en 1995 elle a reçu un « coup de chapeau » mérité de la part de l’Alliance française, et qu’en 2005 elle a étonné le public en réussissant un rajeunissement de ses sociétaires par l’incorporation d’éléments que l’on croyait victimes irrécupérables de l’acculturation. Et lors de la célébration de 2009, elle a eu recours à Internet et au gravage de CD « pour que le plus de foyers possibles aient des œuvres du théâtre malgache ». On n’oubliera pas non plus la formule retenue par Landyvolafotsy qui a choisi d’aller à la rencontre du monde rural lors d’interminables tournées qui les ont menés du Nord au Sud de l’île, et leur ont permis de nouer des relations avec l’extérieur sous forme d’échanges professionnels.