Catastrophe - Un grand éboulement bloque la circulation


Les éboulements se multiplient sur la RN2. Un mouvement en masse de terrain a coupé totalement la circulation. Imprévisible. L'éboulement d'une colline à Ambato­senegaly Mora­manga, lundi vers 16 heures, ressemblait à un phénomène apocalyptique. Le terrain sur cette colline a mu tout d'un coup et s'est affaissé sur la chaussée, à la grande surprise des usagers de la RN 2 qui étaient déjà en nombre réduit sur place, suite à un premier éboulement. Ces derniers ont couru à perdre haleine, de crainte d'être recouverts par la terre. Un tout-terrain s'est fait rejeté à quelques mètres, par ce glissement de terrain. « C'est un phénomène d'érosion qui se transforme petit à petit en un glissement de terrain. On doit s'y attendre chaque fois qu'il y a des précipitations », explique le Dr Lalah Andria­mirado, chef de service Études et veille au sein du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC). Travaux de dégagement Ce glissement de terrain obstrue la circulation sur cette route économique. Des terres s'entassent sur la chaussée sur une longueur d'environ 80 mètres, avec une épaisseur de 3 mètres, et bloquent totalement le passage pour tous types de véhicules. « Les travaux de dégagement sont déjà lancés. Mais on ne doit pas s'y précipiter. Il y a un autre risque d'affaissement, à côté. L'accident peut survenir si on ne fait pas attention », rapporte un élément de la gendarmerie à Mora­manga. Selon lui, la circulation devrait être ouverte, partiellement, pour les véhicules légers et ceux de transport en commun, à partir de ce jour. Les poids lourds, quant à eux, devraient encore attendre pour passer, au grand dam des transporteurs de marchandises d'importation du port de Toamasina. Plusieurs glissements de terrains se sont produits sur la RN 2, après le passage du cyclone Eliakim. On compte au moins six éboulements, selon le bulletin flash du BNGRC, sur le passage de cette forte tempête tropicale. Ces éboulements ont été tous déjà dégagés. Les risques d'éboulement sont encore importants sur plusieurs points entre Antsampanana et Mora­manga ainsi qu'à Mandraka, selon le technicien du BNGRC. Il recommande la protection des bassins versants, la matérialisation des canalisations, la mise en place de barrière anti-érosion sur cet axe. Miangaly Ralitera
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