Ville sans lumière


L’insécurité avance au triple galop aussi bien dans la capitale que dans les autres villes. Outre les braquages à main armée, les violences à l’arme blanche atteignent une proportion alarmante de jour comme de nuit. Presque tous les quartiers sont classés zone rouge. La défaillance de l’éclairage public facilite la tâche des bandits. Malgré les efforts de la CUA dans la remise en état de l’éclairage public, plusieurs rues, plusieurs quartiers restent désespérément dans le noir au grand bonheur dès détrousseurs et des autres bandits. L’éclairage public des rues, jardins, abribus, marchés… est un droit des habitants de la ville, et non une faveur comme cela semble être le cas. Après les attaques répétitives et meurtrières contre les motards sur la rocade d’Ambohitrimanjaka, le ministère de l’Energie et des hydrocarbures vient d’installer des lampes dites cobra sur cet axe. L’éclairage de nouvelles rues devrait couler de source étant donné que l’obscurité sur une voie rapide longue de plusieurs dizaines de kilomètres, est du pain béni pour les bandits. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des victimes pour qu’on éclaire les rues. A Analakely, la rue menant d’Andohanalakely à Ambodifilao est dépourvue d’éclairage alors que c’est l’une des plus dangereuses. Il en est de même de la rue allant de l’escalier d’Ambondrona à Soarano en passant devant le lycée Rabearivelo et de l’Institut d’hygiène social. Il n’y a pas une seule lampe sur cet axe pourtant très fréquenté. C’est juste derrière le bureau du maire en plus. A Behoririka, la rue allant de l’annexe de la Polyclinique d’Ilafy à la chocolaterie Robert à Antanimena est également dépourvue d’éclairage alors que tous les soirs, des jeunes à moto font de cet axe un bar en plein air. Ce ne sont que quelques exemples. Beaucoup d’autres artères jugées mortelles sinon dangereuses demandent à être éclairées. Bandits ou pas, les abribus devraient également être pourvus d’un minimum d’éclairage. La population ne demande qu’une satisfaction de ses besoins basiques. Une ville où l’éclairage public fait encore défaut à plusieurs endroits, doit d’abord songer à combler certaines priorités incontournables, des exigences fondamentales avant de passer aux accessoires. Les ordures, les feux tricolores, les parkings, les marchés, la sécurité, l’indiscipline et l’anarchie…sont autant de problèmes qui doivent être traités en urgence et qui préoccupent les vrais Tananariviens au quotidien.
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