Exportation - Le prix de la vanille et du girofle remonte


Les planteurs de vanille de Sava et de girofle d’Analanjorofo jubilent. Le prix de ces produits d’exportation est en train de grimper considérablement. Un miracle. Alors que beaucoup accusaient l’État d’avoir tué la filière vanille en fixant des prix planchers pour la vanille verte et la vanille prête à l’exportation, la réalité prouve le contraire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le prix de la vanille et du girofle reprend la courbe ascendante ces derniers jours. La nouvelle a été annoncée par le Premier ministre Christian Ntsay hier en conseil du gouvernement. Elle a été confirmée par des planteurs au micro des représentants du ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation. « C’est vrai, si le kilo de la vanille préparée était de 100 000 ariary auparavant, maintenant elle se cède à 400 000 ariary » révèle Crispin Rabenevitra planteur de vanille dans la commune de Farahalana, district de Sambava. Il est membre de la coopérative Zoto. Le président du fokontany d’Ankadirano, commune de Farahalana, Clovis confirme les propos de Crispin. Il rajoute que les prix vont encore monter dans les prochains jours. Les planteurs commencent à faire monter les enchères. [caption id="attachment_129668" align="aligncenter" width="472"] Crispin Rabenevitra, planteur de vanille à Farahalana, satisfait de l’évolution des prix.[/caption] Crispin témoigne que les choses se sont améliorées depuis la visite du président de la République Andry Rajoelina, du Premier ministre Christian Ntsay et du ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy, dans la Sava l’année dernière. Deux réunions avaient été tenues à Sambava et à Antalaha avec les membres du Conseil régional de la vanille et les planteurs. Les ASE supprimées Le prix de la vanille fête a été fixée à 75 000 ariary le kilo alors que le prix plancher de la vanille préparée a été confirmée à 250 dollars ou 222 euros le kilo. Le ministre Edgard Razafindravahy avait déjà reçu les membres du Conseil national de la vanille à son bureau avant ces rencontres sur terrain. Ensuite, un assainissement a été opéré au niveau des agréments pour l’exportation de la vanille au mois de septembre 2021. Le nombre d’exportateurs agréés a été réduit à trente-six après examen minutieux des dossiers à l’issue duquel ceux qui ne sont pas en règle avec l’administration ont été écartés. Certains observateurs avaient crié au scandale mais les choses donnent raison aujourd’hui à l’État. Désormais la filière vanille reprend des couleurs et de la fragrance au grand bonheur des planteurs et de la population de la Sava. Les chiffres le prouvent puisque rien que pour ce mois de janvier près de 90 tonnes de vanille ont été exportées au prix recommandé aux quatre coins du monde. Un chiffre pour le moins éloquent. Et comme le bonheur n’arrive jamais seul, le prix du girofle prend également l’ascenseur dans la région Atsimo Atsinanana. « Le girofle se vend bien puisque le kilo vaut 18 000 ariary contre 17 000 ariary auparavant » témoigne Zeroma , un planteur tout heureux de la tournure des choses et qui pense que cela ne fait que commencer. La aussi, l’intervention du ministre Razafindravahy a été prépondérant puisqu’il a purement et simplement supprimé les ASE, Autorisations spéciales d’exportation. Un traitement de faveur accordé à certains exportateurs qui est source d’abus et de corruption. Tout va donc dans les meilleurs des mondes pour la vanille et le girofle. Que demande le peuple?
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