Arts et tradition - L’Espagne marque sa présence culturelle


La culture espagnole s’est mise en avant pendant les événements culturels dans la capitale. Du cinéma au théâtre, en passant par l’art culinaire et la photographie, l’Espagne élargit les échanges à travers diverses disciplines. L’espagnol est parmi les langues vivantes étudiées dans les établissements publics et privés, depuis presque un demi-siècle. Il a trouvé sa place à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, au sein du parcours Études hispaniques. Pour marquer la célébration de la fête de la Constitution espagnole, le 6 décembre, les étudiants « Hispanistas Amigos del Teatro », encadrés par Michèle Razafimahay, ont présenté « Fuenteovejuna », un extrait de l’œuvre théâtrale du célèbre Lope de Vega, le samedi 7 décembre dans la salle des fêtes du Lycée Andohalo. La pièce raconte la révolte populaire à Fuenteovejuna face à l'abus de pouvoir d'un comendador cruel et inhumain. Ici, Lope de Vega met en relief les excès à l’encontre d'une jeune femme, juste après son mariage. L’enthousiasme des acteurs, qui ont joué cette pièce, était palpable. « Pour moi, faire du théâtre, c'est avant tout me rapprocher d'une culture. Et comme la langue en fait partie, il facilite son apprentissage. En effet, chaque représentation et chaque interprétation que nous donnons tiennent lieu de pratique. Le théâtre constitue, également, un bon moyen de développement personnel car il nous apprend à nous exprimer et à nous ouvrir au monde. En d'autres mots, il crée un environnement social », confie Aïcha Isilo, qui a joué le rôle de Laurencia dans « Fuenteovejuna ». Pratique « J'ai décidé d'apprendre l’espagnol car c'est une des langues les plus parlées au monde. J'ai pour ambition de devenir traductrice-interprète. Je veux surtout me spécialiser dans la traduction littéraire d’œuvres d’écrivains les plus célèbres. Je m'intéresse de plus en plus au monde du théâtre. J'en tirerai peut-être un métier d'avenir », ajoute-t-elle. « Le théâtre est bien nécessaire dans la pratique de la langue espagnole. Il existe bien d’autres disciplines artistiques qui mettent en avant l’Espagne, mais j’estime que les activités culturelles espagnoles à Antananarivo ne suffisent pas encore pour mieux connaître cette culture », constate pour sa part Ando Nirina, qui a joué le rôle du Comendador. « Qui mérite de mourir ? » Représentée aussi souvent que possible dans les événements culturels locaux, la culture espagnole intéresse de plus en plus les Malgaches. Dans le cadre du Festival SAR’nao, la photographe espagnole Sofia Moro expose « Qui mérite de mourir ? » au Cercle germano-malagasy à Analakely, jusqu’au 21 décembre. Ses photos interpellent l’opinion publique sur la peine de mort sous toutes ses formes. « C’est le fruit d’un travail de recherche appuyé par la BBVA Foundation, en 2016. J’ai évoqué le sujet sur la peine de mort. Et j’ai voyagé aux États-Unis, au Japon, en Biélorussie, au Malawi, et en Iran pour réaliser ces photos », explique la photographe. Collaboration hispano-malgache Le consul honoraire d’Espagne à Madagascar vise à favoriser davantage les échanges artistiques entre les deux pays. « Nous comptons collaborer avec les Rencontres du Film court et avec d’autres événements qui mettent en exergue d’autres disciplines artistiques. Pour 2020, nous envisageons la multiplication des échanges culturels entre nos deux pays. Et ceux-ci iront dans les deux sens », précise Nerea Basauri-Barruetabena, assistante consulaire au consulat honoraire d’Espagne à Antananarivo.
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