Saisie à Ivato - Liberté provisoire des prévenus refusée


La récente tentative d’exportation illicite de neuf cent vingt-cinq grammes de saphir sur base de fausse déclaration douanière fait encore du bruit. Elle implique un Srilankais, son collègue malgache et deux fonctionnaires du ministère des Mines. Le ministère public près le Pôle anti-corruption (PAC) a fait opposition à la liberté provisoire de quatre prévenus, lundi. Ils ne pourront donc pas sortir de prison où ils sont placés sous mandat de dépôt depuis octobre. Les procédures de constat et d’expertise des pierres ayant permis d’affirmer une fausse déclaration seraient également non conformes. La douane avait téléphoné à un étranger pour les identifier et estimer leur valeur marchande, d’après une vidéo publiée par un confrère. Pour sa part, le député du district d’Ihosy, Mong Mann Bismark, a exposé à la presse des documents relatifs aux démarches effectuées par l’opérateur srilankais. « Il avait bel et bien fait la déclaration légale des pierres suivant les prix de référence au service des Mines. Nous nous demandons, quel pourrait être l’objectif de le maintenir en prison ? », soutient-il. Le député réclame la libération des inculpés, dont le Srilankais qui a réalisé des œuvres de charité dans son district. « Le tribunal a déjà douté de leurs imputations. Des milliers de personnes vivant d’exploitation minière à Ilakaka ont perdu leur emploi depuis l’incarcération de cet homme. Ils se réjouissaient quand ils ont appris la décision du PAC de les relâcher provisoirement [ndlr : mais cela a été par la suite désapprouvée] », assène l’élu. Éclairage De source bien informée, le débat ne doit plus être sur les conditions dans lesquelles le constat et l’expertise ont été menés. D’après son éclairage d’une manière objective, l’affaire est déjà entre les mains de la Justice. Les entités concernées par la saisie à l’aéroport d’Ivato n’exécutaient que le constat des infractions. Elles ont évidemment le droit de recevoir l’aide d’une tierce personne experte si besoin. Le tribunal et la défense des prévenus sont tout à fait libres de refaire les expertises, de toute façon. Le Srilankais a été intercepté à l’aéroport d’Ivato, le 19 octobre, avec les pierres gemmes brutes dont la valeur déclarée était de 13 205 dollars au lieu de 553 600 dollars.
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