Société civile - La population ignore ses droits


Lors de la troisième journée du séminaire annuel de la société civile, elle a déclaré que la population ne connaît pas encore ses droits fondamentaux. À l’issue de leur séminaire annuel, les Organisa­tions de la Société Civile (OSC) ont fait une déclaration devant l’Hôtel de Ville, samedi. Les OSC dénoncent, notamment, la non-effectivité des droits humains à Madagascar. Selon Nomena Tsiorimanana, président de l’association Jeunesse en Mouvement Analamanga (JEMA) et porte-parole des OSC, malgré les efforts du pays dans la promotion des droits humains par la ratification des traités et des instruments internationaux ainsi que la mise en conformité de nos lois avec les normes, « on note l’inefficacité et la difficulté de leur application ». Sensibilisation En effet, bon nombre de la population malgache ne connaît pas encore les droits dont ils peuvent jouir. La population ne profite pas encore de ses droits fondamentaux et ignore la portée de la conséquence de la non-réalisation de ces droits. Lors d’une précédente conférence de presse des OSC au Cite Ambato­nakanga, dont le but était d’annoncer la tenue du séminaire annuel de la société civile, Eleonore Johasy, membre du comité de pilotage du séminaire, a expliqué que plusieurs organisations étaient implantées dans certains fokontany et seraient à l’écoute de la population en cas de besoin. On est alors tenté de penser que la société civile ne réagit qu’à la demande de la population. Or, en tant que défenseuse des droits humains, la société civile devrait outrepasser le stade de sonnette d’alarme quant à la non-effectivité de ces droits fondamentaux. À part la rédaction d’une déclaration commune qui dénonce la difficulté de la promotion et l’application des droits humains à Madagascar, les OSC doivent agir en faveur de ces droits et mettre en œuvre un plan de sensibilisation de la population pour lui faire connaître ces droits et qu’elle en jouisse pleinement. Loïc Raveloson
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