IMRA - Vers la recherche d’un médicament anti-cancéreux


L’espoir se profile à l’horizon, pour les cancéreux. L’Institut malgache des recherches appliquées (IMRA) va se lancer dans la recherche de traitement d’un médicament anti-cancéreux. « Les traitements du cancer sont coûteux. Nous allons trouver un moyen pour que les médicaments soient accessibles à la population », déclare le directeur général de l’IMRA, le Dr Charles Andrianjara, hier, lors d’une conférence de presse sur la célébration du 65e anniversaire de l’IMRA à Itaosy, les 23 et 24 septembre, dans son enceinte à Avarabohitra-Itaosy Cet institut a besoin d’au moins trois ans pour effectuer ces recherches. « Les pervenches qui poussent chez nous, comportent des molécules qui aident à lutter contre le cancer. Nous avons déjà lancé les recherches. Elles ne sont pas faciles. Nous allons nous concentrer là-dessus, à partir de l’an prochain », enchaine la source. Cette Fondation de feu Albert Rakoto-Ratsimamanga s’est toujours voulue être proche de la population. Les soixante produits de l’IMRA, fabriqués à partir de plantes médicinales, en soixante cinq ans, ont été produits pour être à la portée de tous. Des médicaments qui répondent aux besoins de la population, à savoir des traitements de toux, de maux d’estomac, de maladie dermatologique, mais aussi des produits cosmétiques, entre autres. Ces produits ont leur notoriété. De plus en plus de médecins les prescrivent à leurs patients. « Pour mon problème de foie, mon médecin m’a prescrit un produit de l’IMRA », témoigne Fafah Rajoelisoa, une mère de famille. D’autres traitements sont en cours de recherche, comme ceux de la drépanocytose qui devraient être disponibles d’ici deux ans. Ou encore des produits cosmétiques. Madagascar regorge de plantes médicinales. « Sur les douze mille plantes médicinales existantes à Madagascar, 80% sont endémiques. Et seules 5% ont été utilisées dans les recherches », explique le Pr Henintsoa Rafatro, conseiller scientifique auprès de l’IMRA. Le DG de l’Institut évoque le manque de moyens financiers et l’insuffisance de ressources humaines comme frein au développement des activités de l’établissement. Comme perspective d’avenir, l’IMRA va orienter ses recherches dans l’agronomie. « La plupart des plantes à l’étranger sont issues de la collecte sauvage. Celle-ci pourrait avoir un effet négatif sur la diversité de Madagascar. L’IMRA est un auxiliaire de l’État dans la conservation et la protection de la biodiversité. Nous trouvons que faire de la recherche agronomique est une solution, car cela permet d’avoir une situation gagnant-gagnant avec nos partenaires étrangers qui ont besoin de nos ressources végétales, et nous avons besoin au niveau local, de développer la situation économique de Madagascar », conclut le Dr Charles Andrianjara.
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