Secteur agricole : Le riz hybride en renfort à l’agriculture contractuelle


Au-delà des objectifs de l’autosuffisance alimentaire, l’utilisation des semences hybrides contribue également à la lutte contre la pauvreté. Partenariat gagnant-gagnant. C’est l’objectif que se fixe la société trading de l’océan Indien (STOI) en vulgarisant la production du riz hybride à travers le principe de l’agriculture contractuelle. Une ambition annoncée par Tovonanahary Rabetsitonta à Ambohidahy lors de la présentation du programme de collaboration entre STOI et l’enseigne chinoise Yuan’s Seed. Cette dernière qui se spécialise dans la recherche et le développement de la culture du riz hybride apporte ainsi son savoir-faire dans le partenariat qui a pour but de quintupler la production rizicole du pays, du moins de tous les paysans partenaires utilisant les semences hybrides. « On enregistre actuellement plus de deux mille paysans partenaires avec lesquels nous avons effectué les phases test depuis quelques années en vue de rendre opérationnelle l’utilisation du riz hybride sur tout le territoire national. Nous sommes convaincus que la vulgarisation de l’utilisation de semences de riz hybride contribue à l’atteinte de l’objectif du défi de l’autosuffisance alimentaire. Et parallèlement de lutter contre la pauvreté étant donné que les revenus des paysans pratiquants vont quintupler en raison de la hausse de leur production rizicole », soutient le président directeur général de la STOI. Avec ce partenariat, ce responsable projette de rehausser la production de ces paysans partenaires à cinq mille tonnes pour la prochaine saison de récolte qui s’effectuera entre février et avril de l’année prochaine. Les paysans partenaires se trouvent dans plusieurs régions du pays. Notamment dans l’Itasy, dans l’Atsimo Andrefana ou encore dans le Menabe. Exportation Afin d’atteindre les projets de vulgarisation, des producteurs dans les régions du Nord de l’île seront sollicités à partir de l’année prochaine dont la SAVA ou encore à Marovoay. « Le fonctionnement pour ces partenariats à venir seront les mêmes. La STOI se charge du financement de leur campagne de production en leur dotant d’intrants agricoles et de petit matériel agricole sans oublier leurs fonds de démarrage. La société fournit ainsi les semences et les engrais aux agriculteurs. Et après les récoltes, ils les remboursent, et en plus de cela, la société achète les récoltes auprès de ces agriculteurs. C’est un système gagnant-gagnant. Ce qui permettra aux paysans de passer de deux tonnes de production par hectare annuelle à sept tonnes avec l’utilisation de semences hybrides», précise Tovonanahary Rabe­tsitonta. Le prix du kilo de la semence hybride avoisine les quinze mille ariary, tandis que la semence standard ne coûte en moyenne que deux mille à trois mille ariary. Cependant, le rendement final couvre largement cette dépense de base. Une situation tout à l’avantage du paysans. Par ailleurs, l'agriculture contractuelle bien gérée est une façon efficace de coordonner et de promouvoir la production ainsi que la commercialisation en agriculture.
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