Financement - Les bénéficiaires du Fihariana restent anonymes


Prudence comme justification. Le nombre des dossiers reçus et traités dans le cadre du programme Fihariana sont dévoilés à l’issue du premier « jeudi de l’entrepreneuriat », hier, à l’Institut Français de Madagascar à Analakely . Avec l’engouement manifesté partout et l’explication de ce programme de financement de projet entrepreneurial de temps à autre, la principale responsable sort du silence en faisant état de « soixante-dix mille quatre-ving-cinq dossiers reçus jusque-là dans l’ensemble des vingt-deux régions ». Des statistiques sur le programme Fihariana viennent d’être révélées officiellement, quelques mois après son lancement officiel. « Des entrepreneurs bénéficient déjà des financements octroyés dans le cadre de Fihariana mais ils ont demandé à ce que leurs identités soient tenues dans la confidentialité. D’autres bénéficiaires désirent être présentés au public », affirme Valérie Zafindravaka, secrétaire exécutive du programme Fihariana. « Le motif sécuritaire dans certaines régions ainsi que la question de voisinage conduit au maintien de la confidentialité exigée par certains entrepreneurs bénéficiaires de Fihariana », selon toujours les explications de Valérie Zafindravaka. Tous les dossiers dès leur réception en passant par leur analyse au niveau d’un comité régional bénéficient d’ailleurs de l’entière confidentialité. Les soumissionnaires restent tenus au courant du rejet ou de la sélection de leurs dossiers après étude au niveau du comité central. C’est à l’issue d’une série d’analyses menées par des experts comptables et des personnes ressources siégeant dans ces comités que les projets sont transmis aux banques. « Trois mille deux cents dossiers sont actuellement étudiés au niveau des banques », indique Valérie Zafindravaka. « La clarté du processus et la méconnaissance des bénéficiaires inquiète parfois. En désirant entreprendre, je désire faire la connaissance du traitement de mon dossier lorsque je le soumets. Une accélération de ce traitement sera de nature à me rassurer » , indique pour sa part Velomiarinarivo Tokiniaina, 38 ans, venu tôt pour assister à la conférence sur l’entrepreneuriat hier où la secrétaire exécutive du Fihariana est intervenu avec trois entrepreneurs et un enseignant. « Le montant moyen du financement demandé pour un projet est de 4 520 000 Ariary. Un accompagnement suivi d’explications est offert aux entrepreneurs dans la fixation du montant car un projet peut nécessiter un financement largement supérieur à ce qui est estimé par son concepteur », précise Valérie Zafindravaka. Parmi les dossiers reçus par les responsables de ce programme de financement, les activités agricoles comme l’élevage et les projets de culture constituent la majeure partie des objets des projets. Les hommes sont les plus nombreux à s’intéresser à l’entrepreneuriat selon le taux enregistré au niveau du programme Fihariana dont les soumissionnaires de projets sont de la gente masculine à 56, 34 %. Des financements sont progressivement octroyés et selon toujours la principale responsable, « Le traitement se fait en toute transparence ». D’autres intervenants lors de la conférence d’hier à l’IFM ont évoqué le côté financier qui est déterminant pour une activité entrepreneuriale.
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