Détournement de fonds - Trois ans ferme pour une ancienne cheffe CISCO


La Cour criminelle du Pôle anti-corruption a encore frappé. Reconnue coupable d’abus et de détournement, une ancienne cheffe CISCO d’Antananarivo, écope d’une condamnation ferme. Trois ans d’emprisonnement ferme. C’est la sentence prononcée par la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption (PAC), contre une ancienne cheffe de la Circonscription scolaire (CISCO), d’Antananarivo ville, jeudi. Une peine privative de liberté assortie d’une amende de vingt-quatre millions d’ariary et du paiement de vingt-millions cinq-cents mille ariary de dommages et intérêts à l’État. La dame mise en cause a été reconnue coupable de détournement de deniers et biens publics, ainsi que d’abus de fonction, pour des faits qui remontent aux années 2014, 2015 et 2016. Selon les faits énoncés durant son procès à la Cour criminelle du PAC d’Antana­narivo, elle aurait tripoté à son avantage personnel les fonds propres de certaines Écoles primaires publiques de la capitale. La dame aurait, également, détourné une partie des kits scolaires fournis par l’État et destinés à être distribués gratuitement aux élèves. Le procès concernant cette affaire de détournement au sein de la CISCO d’Antana­narivo, a été particulièrement long et harassant. Il a duré plusieurs heures. Délit civil Pour se faire une idée, l’audience n’a été clôturée que vers 21 heures 30 minutes. Les juges se sont, ensuite, retirés pour délibérer. La délibération dure près de deux heures. La sentence est tombée à 23 heures 30 minutes. L’ancienne cheffe CISCO qui était en détention préventive à la maison d’arrêt d’Antanimora, depuis le mois de février est donc, retournée en prison. « Tous les accusés étaient présents. Il y avait logiquement, plusieurs avocats pour les défendre. Plusieurs personnes ont, également, témoigné. Nous avons tenu à entendre la version de tout le monde », déclare Solofohery Razafindrakoto, procureur de la juridiction de second degré du PAC. Bien qu’il s’agisse de détournement de deniers publics, la dame dont l’infraction a été confirmée par la Cour criminelle du PAC, jeudi, a, néanmoins, écopé d’une peine relativement clémente. Selon les explications, ses méfaits ont été « disqualifiés en délits civils », étant donné que la somme détournée serait inférieure à vingt millions d’ariary. La procédure judiciaire contre cette ancienne cheffe de la CISCO d’Antananrivo, a démarré en février. Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), venait alors, de boucler les investigations sur l’affaire dans laquelle elle a été l’une des principales mises en cause et transmis le dossier au Parquet du PAC. Une dénonciation anonyme avait amené les limiers du Bureau d’Ambohibao, à déclencher une enquête.
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