Madagascar-Chine - Un gap à combler dans la coopération bilatérale


La coopération entre les pays africains et la Chine a le vent en poupe. Madagascar aurait du mal à suivre la cadence. Faible. Par rapport à quelques-uns de ses voisins africains, Mada-gascar accuserait un important retard dans ses relations bilatérales avec la Chine. Cette dernière, ces dernières années, renforce ses investissements publics et privés dans le continent. La Chine, au fil des années s’est positionnée comme le premier partenaire commercial du continent noir. Un pôle position qu’elle tien, tégalement, dans la Grande île. Selon le conseiller économique de l’ambassade chinoise, hier, les échanges entre Madagascar et la Chine n’avoisinent que 0,7 % du montant total des investissements qui est de 100 milliards de dollar et 0,7 % des échanges commerciaux à hauteur de 170 milliards de dollar, entre l’Etat communiste et l’ensemble des pays du continent africain. L’idéal serait d’atteindre 2 % de ces sommes, affirme le diplomate. L’ambassade chinoise a convié la presse, hier, à Nanisana, pour un salon des médias où il a été question du bilan du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), au début du mois à Beijing. Des protocoles d’accord sur la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Antananarivo-Fianarantsoa et la construction d’un port à Antsiranana ont été signés lors de cet événement. Au regard des projets d’infrastructures impliquant des financements et des entreprises chinoises dans d’autres pays africains, comme l’Ethiopie, il semble que Madagascar accuse un certain retard. Seulement, outre les aides, comme avec les autres nations, il est surtout question de prêt dans les accords financiers avec l’Etat chinois. Confiance Bien que ces prêts soient à taux préférentiel voir sans intérêt, des nations en relèvement comme Madagascar ne peuvent pas se permettre d’emprunter plus que ce qu’il sera en mesure de rembourser. Durant la rencontre avec la presse, hier, l’équipe de l’ambassade chinoise a mis l’accent sur le caractère « gagnant-gagnant et inclusif », de la coopération avec ses partenaires. Les acquis des nations africaines que sont les infrastructures, notamment, témoignent des bénéfices de cette coopération du côté du continent noir. Les retombées pour la Chine restent, toutefois, floues. « Pour nous, il y a une idée importante qui est le développement en commun, puisque nous avions aussi, été pauvres. Comme nous n’avions pas de moyen, il nous fallait des investissements internationaux pour sortir de la pauvreté », réplique Yang Xiaorong, ambassadrice chinoise. À Madagascar, le partenariat avec la Chine souffre de plusieurs appréhensions et, même de résistance sociale et culturelle dans certains cas. Les responsables de l’ambassade de Nanisana déplorent que plus que le volet positif, ce sont les faits fâcheux qui ont le plus de résonnances. Les abus d’exploitants et opérateurs chinois sont, souvent, dénoncés, notamment, en matière de ressources naturelles. S’agissant, essentiellement, de contrat commercial entre des entités privées et l’État malgache « l’ambassade ne peut que rappeler la nécessité de respecter les lois et mœurs locales autant que possible », ajoute-t-elle. Construire une relation de confiance pourrait être une étape essentielle pour le renforcement de la coopération la Grande île et la Chine. La diplomate souligne, par ailleurs, qu’« il appartient, surtout, à l’État malgache de faire respecter ses lois. De faire respecter la culture locale. De défendre les intérêts du pays et de la population en faisant respecter les accords et contrats ». Chez la partie malgache, les intérêts particuliers, politiques, ou encore, l’appât du gain prennent souvent le dessus sur l’intérêt national et le bien être de la population.  
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