Comprendre (aussi) l’économie


L’euro, monnaie unique européenne, est né en 1999. Je n’avais rien compris que cette toute nouvelle monnaie ait pu s’échanger d’emblée à 1,1789 dollar pour 1 euro. Après un pic à 1,60 dollar pour 1 euro (15 juillet 2008), le change s’est stabilisé depuis entre 1,10 et 1,20 dollar pour 1 euro. Sans que j’y comprenne davantage. Et que la parité 1 dollar pour 1 euro soit survenue le 13 juillet 2022, et surtout que les analystes s’en alarment, je ne me l’explique pas plus. La parité était déjà arrivée, il y a vingt ans (décembre 2002), sans qu’il y eut une fin du monde que je sache. Ah oui, il y eut, semble-t-il, une crise financière en 2008, mais je n’en eus qu’une vague conscience. Les aléas de la livraison du gaz russe aux pays européens entretiennent une inquiétude quant à la hausse probable des prix de l’énergie, peut-on lire. Les conséquences économiques pour la zone euro du conflit en Ukraine + la crainte d’une dégradation et d’une extension du conflit à des zones frontalières pro-russes + les «traumatismes» économiques du confinement lié au Covid. Et voilà que les cambistes délaissent l’euro tandis que le dollar retrouve sa place de «valeur refuge», continue-t-on d’apprendre. Les importations de biens vers l’Europe connaissant une hausse substantielle des prix, s’ils sont facturés en dollar. Mais, les pays européens traditionnellement exportateurs (Allemagne, Pays-Bas) profitent de l’attractivité de leurs exportations facturées en euro. Question bête : dans ces conditions, une monnaie unique européenne a-t-elle encore un sens ? La «Fed» (la banque centrale américaine) a commencé, en mai 2022, la hausse de ses taux directeurs. La BCE (banque centrale européenne) avait annoncé, 21 juillet 2022, une hausse de 50 points de ses taux directeurs. Par comparaison, qui n’est pas raison, on est bien d’accord, quelle peut alors être l’influence de la banque centrale de Madagascar, en pareilles circonstances, pour soutenir éventuellement l’ariary, sachant l’émoi psychologique qui est le nôtre à chaque dévaluation (du FMG) devenue glissement libre quotidien de l’ariary sur le MID (marché interbancaire des devises) ? La rubrique «Comprendre l’économie», dans L’Express de Madagascar, avait du sens. De nos interrogations basiques, les réponses fourniraient les fondamentaux d’une culture générale, même (surtout ?) économique : - pourquoi une parité 1 dollar = 1 euro serait-elle à redouter, et par qui ? - l’euro est à son plus bas niveau en cinq ans face au dollar : et donc ? - pourquoi la FED et la BCE «jouent» sur les taux directeurs ? - par quel mécanisme, une baisse de l’activité économique en Chine, la deuxième économie mondiale, profite automatiquement au dollar ? - par quel autre jeu de vases communicants, une solution allemande aux problèmes de fournitures d’énergie de la première puissance économique européenne peut éviter une parité euro-dollar ?
Plus récente Plus ancienne