Pôle anti-corruption : Les gros bonnets devant la barre


La Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption entre en scène. Plusieurs affaires criminelles impliquant de gros poissons sont au programme. Coup d’envoi. La Cour criminelle ordinaire du tribunal de second degré du Pôle anticorruption (PAC), est aux affaires depuis, hier. Elle compte procéder au jugement d’environ soixante-dix dossiers d’ici la fin de l’année. Des dossiers ayant défrayé les chroniques ces dernières années, et impliquant des personnalités tristement célèbres connaîtront, ainsi, leur dénouement. « Il fallait attendre la sélection des assesseurs et leur enquête de moralité. Cette étape passée, nous pouvons, maintenant, commencer à juger les affaires criminelles qui sont en attente au Pôle anti-corruption », explique Solofohery Razafindrakoto, procureur du second degré du PAC d’Antananarivo, durant un entretien à son bureau aux 67ha, hier. Il s’agit, essentiellement, de dossiers où les chefs d’inculpation des accusés vont du détournement de deniers publics, au blanchiment de capitaux, en passant par la traite de personne, ou encore, le trafic de drogue. Ces affaires criminelles sont assorties de charges civiles que sont la corruption, l’abus de fonction, le favoritisme, les faux et usage de faux, ou la complicité. Pou r pouvoi r juge r les soixante-dix dossiers criminels pendants, huit sessions de sa Cour criminelle ordinaire sont programmées par le PAC. « La première session démarre aujourd’hui, 19 août [hier], et sera clôturée, le 27 août. À partir du mois de septembre, nous allons tenir deux sessions par mois, jusqu’à la fin de l’année », indique le procureur Razafindrakoto. À l’affiche Treize dossiers q ui concernent près de quarante accusés seront à l’affiche de cette session inaugurale de la Cour criminelle ordinaire du PAC. Sauf changement donc, les gros bonnets impliqués dans les affaires de délits financiers assortis d’acte de corruption, ayant fait la Une des journaux, figurent parmi les jugements programmés durant l a dizaine de jours qui va suivre. Claudine Razaimamonjy, femme d’affaires, a, notamment, été aperçue au Pôle anti-corruption, hier. « Nous avons effectué le tirage au sort des assesseurs pour chaque dossier, aujourd’ hui. Toutes les personnes qui seront jugées durant cette première session ont été conviées à y assister. Si elle est ici, c’est donc, parce qu’elle sera incessamment jugée », déclare Solofohery Razafindrakoto. Les indiscrétions confient que les dossiers impliquant la femme d’affaires, devraient être parmi les premiers à être jugés par la Cour criminelle ordinaire. Claudine Razaimamonjy est embourbée dans quatre affaires traitées par l’entité judiciaire sise aux 67 ha. « Il y en a parmi ces quatre qui sont encore en cours d’instruction », affirme le procureur. D’autres gros dossiers de détournement de deniers publics seront, également, jugés durant les sessions de la Cour criminelle ordinaire du PAC. Certaines de ces affaires impliquent d’anciens membres du gouvernemen t. Leur cas n’es t, toutefois, pas de la compétence du Pôle anti-corruption et devra attendre une mise en accusation devant la Haute cour de justice (HCJ).
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