Serge Jovial Imbeh - « Il faut laisser la place à la nouvelle génération »


Benjamin des candidats inscrits jusqu’ici, Serge Jovial Imbeh a surpris l’opinion. Cet économiste financier issu du petit peuple affiche ses ambitions. • Pourquoi avez-vous décidé de vous porter candidat ? - Je pense aux enfants, aux jeunes qui sont à l’école, à l’université, aux chômeurs diplômés, aux salariés qui peinent à boucler le mois, aux retraités du secteur public et du privé, aux retraités qui ont cotisé pendant toute leur vie active et n’arrivent même pas à finaliser leur fin de mois et doivent payer un loyer après la fin de leur carrière, aux agriculteurs âgés qui doivent encore travailler dans les champs, aux personnes en situation de handicap qui sont oubliées par la société. C’est pour eux que je vais me battre, c’est pour eux que je me porte candidat et c’est pour eux que j’ai travaillé depuis dix ans. • Comment allez-vous concrétiser vos promesses ? - Il y a une différence entre ce qui est promesse et les acquis. Pour les jeunes, on va créer un fonds de relance économique avec un taux d’intérêts concurrentiel de 5 % pour les jeunes qui ont un projet viable et finançable. Dans le court terme, nous allons créer des banques alimentaires pour une durée de six à huit mois car « ventre vide n’a pas d’oreille » dit-on. En termes d’infrastructures, j’ai déjà signé un protocole d’accord avec des entreprises pour la construction de 2830 kilomètres de routes. À travers le partenariat public-privé, je suis capable de vendre de l’électricité entre 5 et 9 centimes d’euro le kilowatt heure. Et pour l’agriculture, je propose la vulgarisation de techniques qui améliorent le rendement et la productivité. Tous ces projets que j’ai détaillés ne sont pas des promesses car on a des protocoles d’accord signés. • Avec qui avez-vous signé ces protocoles d’accord ? - Avec des entreprises privées. Je n’ai rien conclu avec un État sauf dans le domaine de la Défense. Les routes, les fonds de relance économique, l’agriculture et les autres projets que j’ai évoqués seront mis en œuvre avec des entreprises privées. La seule condition, c’est que ces entreprises s’installent dans la Grande Île. Ils paient les impôts à Madagascar et que 80% des employés soient malgaches. • Quelles sont les contreparties ? - Il n’y a pas de contrepartie sauf qu’ils exploitent par exemple les autoroutes pendant 25 à 30 ans pour rentrer dans leurs frais et aussi avoir des bénéfices. Tout cela pour que l’État ne débourse pas de l’argent. Il en est de même en ce qui concerne l’énergie, ce sont ces entreprises privées qui apportent le financement. • Qui finance votre campagne ? - Mes finances personnelles, j’ai travaillé dans la finance internationale depuis dix ans. Au début de ma carrière, j’ai touché 15 000 euros par mois. Je suis à dix ans de carrière on fait une projection. J’ai des amis nationaux et internationaux, des amis proches avec qui j’ai partagé mon projet depuis dix ans. Je peux assurer que les fonds que j’utilise ne viennent pas des trafics en tout genre ni de détournement des fonds étatiques. Avec mon équipe, on en a suffisamment pour mener à bien cette campagne. • À voir votre curriculum vitae, vous avez vécu longtemps à l’étranger. Est-ce que vous connaissez les malgaches ? - J’ai 40 ans, j’en ai vécu seize à l’étranger. Je viens trois à quatre mois par an chaque année. J’ai sillonné les communes, les districts pendant dix ans. Je me suis préparé depuis longtemps. C’est un atout car j’ai une double compétence. Je sais ce qui se passe à Madagascar, et je connais la façon dont on travaille à l’étranger et la facilité de travailler avec les étrangers. • Quelles sont les trois premières choses que vous allez faire si vous avez la confiance des malgaches ? - Je vais rectifier la Loi des finances, je vais diminuer le budget central à 25% pour les transférer vers les communes. Je vais m’occuper des ménages vulnérables en mettant en place les banques alimentaires et je vais mettre en place un gouvernement de travail, un gouvernement qui partage les mêmes visions que moi • Qu’est ce qui vous différencie des autres candidats ? Je ne promets pas. J’ai des acquis. Je vais renouveler le paysage politique. Ils ont fait leurs preuves. Il faut laisser la place à la nouvelle génération qui ont des connaissances et des compétences. Le courage. On est à la merci de quelqu’un quand on n’a pas le courage de dire ses priorités et la manière de les réaliser. C’est cela qui manque à ceux qui arrivent au pouvoir.  
Plus récente Plus ancienne