Présidentielle - Des opérateurs économiques en lice


Le président du patronat Malagasy, un jeune économiste de 40 ans et le PDG de Tiko ont déposé leur candidature à la course à la magistrature suprême ce week-end. Promesses en filigrane. Les économistes et opérateurs se lancent. Erick Rajaonary, président national du Fivmpama, le patronat Malagasy et président directeur général de la société Guanomad s’est présenté hier à la Haute Cour Consti­tutionnelle à Ambohidahy. Venu avec sa famille et ses proches, il a souligné une autre motivation qui sort de son cadre d’activités habituelles. En effet, cet expert comptable, expert en privatisation et promoteur de l’engrais bio via les «chauves-souris » n’a pas mis en avant ces domaines. Il a plutôt séduit les femmes. « La place de la Femme dans la société malgache doit être vue différemment. C’est l’une des raisons qui motivent ma candidature à la présidentielle du 7 novembre 2018 », a-t-il déclaré. Invité régulièrement dans les forums internationaux, ses incessants déplacements à l’extérieur avaient donc pour but de se faire connaître également auprès de la diaspora, ainsi qu’à la vulgarisation d’un autre monde économique pour le pays. « Viendra le temps où je parlerai de ma vision », a-t-il encore ajouté. Trente minutes plus tôt, James Rasoa­maka, alias « Rova », qui se présente sous les couleurs de l’Association Mamiko ny Taniko, a déposé son dossier. « Je suis un candidat sans parti, je n’ai pas collecté les cent cinquante signatures nécessaires à la validation de mon dossier, mais me voici », a-t-il simplement fait savoir. Peu d’informations sur son profil, sauf quelques remarques « malveillantes » sur sa personne, sur internet. Samedi après-midi, Serge Jovial Imbeh, un jeune économiste de 40 ans a été le dix-septième candidat à la présidentielle. Il est venu en personne, sans mandataire et se présente sous les ailes du parti Antoky ny fivoaran’ny Malagasy (AFIMA). éxonération Le jeune candidat est indiqué avoir totalisé dix ans de carrière dans le monde des banques et des finances au Luxembourg, en France et à Madagascar. « Les cerveaux ne doivent pas attendre qu’ils soient complètement épuisés pour revenir », a-t-il déclaré dans les colonnes de financialafric.com pour expliquer son retour au pays. « Dès que j’arrive au pouvoir, j’exonèrerais les entreprises de la moitié des leurs bénéfices si elles acceptent de réinvestir la manne pour au moins cinq ans. Et ma doctrine économique est la jeunesse et l’emploi », a-t-il ajouté. Dans la matinée, Sarah Ravalo­manana, a représenté son père, Marc Ravalo­manana, au greffe de la Haute Cour Constitu­tionnelle, accompagnée du mandataire Mamy Mamonjy Rahari­navalona. Le président de l’empire Tiko, qui n’est plus à présenter, espère regagner le pouvoir. On attend alors de la « vision » de ces candidats relevant du monde économique, un « miracle économique » comme le définissent nombreux acteurs. « La balance commerciale déficitaire, les exportations illicites, le pillage des ressources, le poids du secteur informel, la corruption, le faible pouvoir d’achat, sont autant d’indicateurs qui attendent de réelles actions », indiquent-ils.  
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