Santé - La drépanocytose, une maladie oubliée


Maladie génétique héréditaire, la drépanocytose touche 580 millions de personnes dans le monde. Les enfants de moins de cinq ans y sont plus exposés que d’autres, et 20 à 50% des enfants atteints meurent avant d’atteindre leur deuxième anniversaire. Hier, la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose n’a vu aucune célébration particulière dans la capitale. On estime à 9% le taux moyen de la drépanocytose sur le territoire malgache. Le taux de mortalité chez les moins de deux ans est de cent-quatre-vingt-huit pour mille naissances vivantes. L’ONG Lutte contre la drépanocytose à Madagascar (LCDM Solimad) milite pour l'accès au dépistage et à la prise en charge des soins en faveur des patients drépanocytaires et de leurs familles. Car il y a peu de médecins référents pour la prise en charge des douleurs. En 2018, seuls quatre-vingt-onze professionnels de santé ont été formés pour renforcer les équipes médicales. La même année, l’ONG a pu dépister trois-mille-cents personnes. Elle a pris en charge mille-six-cents personnes et sensibilisé trois-mille-quatre-cents autres. Les frais d’hospitalisation peuvent atteindre trois millions d’ariary. Une somme considérable pour les patients et leurs familles qui optent ainsi pour le traitement à domicile. Un choix optimisant l’éducation thérapeutique et la prise en charge assurées par les médecins référents en ville qui offrent des consultations gratuites. Pascale Jeannot, présidente de l’ONG LCDM rapporte que les patients nécessitent des soins particuliers, notamment, une bonne couverture vaccinale contre la grippe et celle contre la Pneumo-23. « La greffe reste l’unique espoir de guérison chez les drépanocytaires », renforce-t-elle.
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