Achat de bonbons sucettes - Les accusés sous les verrous


Quinze heures. C’est la durée de la comparution devant le Pôle anti-corruption (PAC), des accusés dans le scandale financier ayant éclaboussé le ministère de l’Éducation nationale. À 23 heures 30, la décision est tombée. Les prévenus sont placés en détention provisoire. Trois hauts responsables du ministère de l’Éducation nationale sont sur le banc des accusés. Il s’agit du directeur de l’Éducation fondamentale et de l’alphabétisation (DGEFA), du directeur des affaires administratives et financières (DAF), ainsi que de la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP). Deux fournisseurs et deux autres responsables issus d’un autre département ministériel seraient, également, mouillés dans l’affaire. Faux et usage de faux, tentative de détournement de deniers publics, abus de fonction et favoritisme, et à cela s’ajoute la corruption passive et active. Ce sont les chefs d’inculpation retenus par la justice. La somme en jeu dans ce dossier est de treize milliards d’ariary. L’attribution de « gré à gré », du marché d’achat de bonbons sucettes d’une valeur de huit milliards a défrayé la chronique. Le dossier parle, aussi, d’achat de savons de ménage et de bidons jaunes à cinq milliards d’aria­ry, toujours sur le compte de l’Éducation nationale. Dans la liste des personnes suspectées, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale récemment limogée, attend la décision de la Haute Cour de Justice (HCJ).
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