Concert classique - Amboarampeo Faravohitra honore les mélodies de l’Imerina


Un voyage dans le temps via un répertoire teinté de nostalgie de la part d’une chorale aux voix conquérantes, ainsi se décrit le concert classique de midi sur la scène de l’IFM, hier. D’un charme inégalable, nous rappelant la belle époque d’Antananarivo en noir et blanc. Le 102ème concert classique de midi, initié par l’association Madagascar Mozarteum, ravit par la prestation émouvante de la chorale Amboarampeo Faravohitra, hier après-midi. Chantant de vives voix les réjouissances de l’Imerina, elle embarque le public à entreprendre une épopée musicale exclusive dans le temps, à travers les compositions des illustres Naka Rabemanantsoa, Andrianary Ratianarivo ou encore Naly Rakotofiringa. Un concert classique qui enchante toutes les générations, célébrant déjà avec ferveur et passion le retour de l’Indépendance de la Grande île, en ce mois consacré à cette festivité ainsi qu’aux valeurs de la culture malgache en soi. Ce rendez-vous avec Amboarampeo Faravohitra et ses talentueux membres s’affirme comme un retour aux sources pour le public, venu nombreux remplir la salle de l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely où il s’est tenu. Avec une bonne quinzaine d’interprétations au compteur, la chorale émeut et éblouit par le talent de ses chanteurs, durant près d’une heure. Fascinante et mélodieuse Amboarampeo Faravohitra célèbre ses 60 ans, cette année. Il faut dire donc que la chorale a largement su s’imprégner de l’histoire du pays, depuis sa création. Fédératrice, mais surtout harmonieuse, elle brille par le talent de ses membres. Hier, c’est sous la direction de Radonavalona Ranaivosoa Rantoanina que la chorale envahit la scène de l’IFM Analakely. D’entrée, on ressent déjà chez Amboarampeo Faravohitra cette maîtrise qu’elle a des cantiques, negro-spirituals et autres extraits d’opéras, mais aussi des grands standards de la musique classique. À l’accompagnement au piano, on retrouve Vitou Razafitrimo, Josoa Andriantsoavina et Harinosy Jedidia, pour sublimer les prestations de la chorale. C’est avec « Analamanga » de Naka Rabemanantsoa que s’ouvre le concert classique, suivi de « Inona no hifandrafirafiana » de JJ Tseheno, « Avia isika hifamela » d’Andrianary Ratianarivo. Outre les ensembles qui ont fait vibrer toute la salle, des interprétations en duo, en trio, mais aussi en solo, ont aussi charmé l’auditoire, notamment sur « Havako anie izy izay » et « Fitiavana moana » d’Andrianary Ratianarivo ainsi que « Ho tsarovantsika » de Samuel Ramahefy. Plein d’entrain et de dynamisme, resplendissant d’une certaine gaieté, c’est avec « Ny famindra tanora » de Justin Rajoro que s’est clôt ce 102ème concert classique de midi.  
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