Maurice - Plus de trois milliards d’ariary de fusils importés


Maurice a dépensé, en 2017, 32.6 millions de roupies (plus de trois milliards d’ariary) pour l’importation de fusils et de munitions. Les armes proviennent entre autres d’Autriche et d’Allemagne. Rs 32,6 millions (2,282 milliards d’ariary). C’est le montant de fusils et de munitions que Maurice a importés en 2017, selon les dernières données de Statistics Mauritius. Quelque Rs 3,1 millions (Deux cent dix sept mille ariary) concernent des armes destinées particulièrement aux amoureux de la chasse, dont l’ouverture de la nouvelle saison a eu lieu début juin. Les armes proviennent d’Autriche, d’Allemagne, de la Finlande, de la Turquie, de La Réunion, d’Espagne et d’Italie, selon les données de Statistics Mauritius. Et parmi les pays fournisseurs de cartouches, figurent l’Afrique du Sud, les États-Unis d’Amérique, l’Autriche, la Finlande, l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Brésil et la République Tchèque. Les deux derniers pays nommés, par exemple, ont livré quatre cent quarante trois cartouches pour fusil pour la somme de Rs 312 894 (21 902 580 ariary) en 2017. Le détenteur d’un permis de port d’arme, élément indispensable pour pratiquer la chasse sportive, est soumis à toute une panoplie d’obligations les unes plus rigoureuses que les autres. Paul Lenoir, qui pratique la chasse depuis de nombreuses années, en sait quelque chose. «Le port d’arme (…) est rigoureusement contrôlé à Maurice. Les règlements sont tellement stricts que pour accepter de s’y soumettre, il faut vraiment avoir une véritable passion pour la chasse.» Contrôle du port d’arme Paul Lenoir explique que cette rigueur se situe à tous les niveaux des procédures préconisées par la Fire Arms Act de 2006. Celle-ci a d’ailleurs été amendée en 2016. Des amendements qui concernent la demande de permis de port d’arme ; les tests d’aptitude et de compétence à manier l’arme ; les obligations imposées au détenteur d’un permis de port d’arme s’il souhaite quitter le pays ; ou encore les exigences au niveau de l’achat d’un fusil et des munitions auprès d’un armurier. «Il est tenu de déposer son arme aux soins d’une station de police avec toutes les cartouches qui sont toujours en sa possession», souligne Paul Lenoir. De préciser que cette rigueur se situe également au niveau du chassé dont le responsable doit tenir un registre de toutes les munitions utilisées. Aux décomptes finaux effectués par les autorités, le nombre de cartouches utilisées doit correspondre à la quantité vendue. «Je suis d’une quatrième génération de chasseurs qui malheureusement disparaissent avec l’évolution de ce loisir. L’abattage de cerfs n’est pas mon principal objectif», poursuit notre interlocuteur. «Aller à la chasse, pour moi, représente un moment privilégié d’évasion et de communion totale avec tout ce que la nature nous donne. Je suis sensible à toutes les expériences que la nature me permet de vivre le temps que dure une partie de chasse.» © lexpress.mu
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