Entrepreneuriat - Le projet « Fihariana » sur les rails


Le programme national de l’État pour la promotion de l’esprit entrepreneurial se concrétise. Le chef de l’État en personne a lancé le projet y afférant. Deux cent milliards d’ariary pour la promotion de l’entrepreneuriat jeune à Madagascar. C’est à travers cette ligne de conduite que le projet Fihariana a été lancé officiellement samedi à l’hôtel Carlton Anosy. Annoncé récemment, ce projet entre dans le cadre du programme national de l’État qui a pour principal objectif de donner à la fois un appui technique et financier aux Malgaches désireux d’entreprendre. La majorité des sans-emploi est composée de jeunes avec un taux supérieur à 70%. D’un autre côté, les offres d’emploi accusent une baisse considérable depuis plusieurs années raison principale pour laquelle ces jeunes sont incités à se tourner vers l’entrepreneuriat. « Seize ans plus tôt, j’étais à votre place. Sans aucune prétention, je connais les difficultés auxquelles vous faites face pour les avoir moi-même vécues. Conscients de ces problèmes préoccupants, nous avons décidé d’ouvrir à travers tout Madagascar des guichets Fihariana. Ceci afin de donner une chance aux citoyens d’accélérer le rétablissement de l’économie de son pays, nous avons conçu Fihariana pour qu’il soit accessible à tous, sachant qu’une grande majorité des Malgaches baigne encore dans la pauvreté. Ils peuvent désormais se lancer dans l’entrepreneuriat et emprunter entre deux cent mille à deux cent millions d’ariary au Programme pour financer leur projet », déclare Andry Rajoelina, président de la république. Par cette initiative, le chef de l’État entend insuffler une révolution de la mentalité en favorisant notamment l’esprit d’entreprendre et au fait qu’ils puissent apporter ainsi leur part de contribution au développement tant prôné. Carrière Ainsi, l’État ambitionne de remédier à ce vice du chômage en mettant en place le programme pour financer les startupers en leur offrant des prêts remboursables à faible taux. Les porteurs de projet, qu’ils soient dans le secteur de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, les petites industries et toutes autres activités créatrices de richesses sur l’ensemble du territoire peuvent prétendre à ce financement dont la sélection et la prise en main des entrepreneurs se fera par les partenaires financiers qui accorderont les fonds à l’image de la BNI Madagascar ou encore la Banque africaine de développement (BAD) qui a contribué dans ce fonds à hauteur de vingt millions de dollars. « On se réjouit de cette idée que “créer sa propre entreprise” est maintenant considérée comme choix de carrière et qu'entreprendre tout en étant jeune à Madagascar n'est pas une utopie, et que c'est possible malgré notre situation. On est à la fois reconnaissant à l’État et espérons voir beaucoup d’entreprise créer par des jeunes qui vont être la fierté de notre pays au niveau du continent africain », conclut Gilberto Herimanarivo, ancien président du club des entrepreneurs étudiants (CEERE).  
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