Bois de rose de Singapour - Le gouvernement porte plainte


Le gouvernement s’est engagé dans la poursuite des « complices locaux » de l’impor­tateur de bois de rose de Singapour. La déposition de cette plainte en marque le début. Rebondissement. Le gouvernement ne veut plus lâcher prise dans l’affaire de bois de rose de Singapour. Il vient de faire un  pas dans la poursuite des « complices malgaches » dans cette affaire d’importation de trente mille rondins de bois de rose malgache. Le gouvernement, par le biais de sa direction de la législation et du contentieux (DLC), a déposé une plainte contre X pour faux et usage de faux auprès du tribunal de première instance d’Antananarivo hier. « Nous avons constaté que le dossier utilisé dans cette affaire comportait de faux documents. Ce qui aurait permis l’exportation de ces bois », a soutenu une source auprès de la DLC au téléphone. Les documents utilisés par l’homme d’affaire Wong Wee Keong, dont la soi disant autorisation des autorités malgaches, étaient au début la pièce maîtresse de cette affaire. Dans le cadre de son enquête et du procès de ce dossier, la justice singapourienne avait demandé aux autorités malgaches de confirmer ou non l’authenticité desdits documents. Mais la partie malga­che a tergiversé sur ce point. Il fallait attendre février 2016 pour confirmer l’illégalité de cette « autorisation ». Dans une lettre adressée au procureur général de Singapour, le Premier ministre de l’époque, le général Jean Ravelonarivo a certifié que toute exportation de bois de rose est illégale depuis 2010. Dépôt de plainte Cette affaire de bois de rose de Singapour a défrayé la chronique depuis trois ans. Beaucoup d’eau ont coulé sous les ponts. Et tout le monde attend des actions concrètes du gouvernement sur sa détermination à poursuivre les trafiquants. Même si la partie malgache s’est portée partie civile durant le dernier procès qui s’est déroulé à Singapour, c’était dans l’optique de revendiquer la propriété des bois de rose et non pour poursuivre l’importateur. Maintenant, c’est chose faite avec le dépôt de cette plainte. On peut qualifier ce geste de début de  poursuite des « complices locaux » de l’homme d’affaire Wong Wee Keong et de sa société Hong Koo. Le 15 février 2014, une cargaison de près de trente mille rondins de bois de rose, dont la valeur est estimée à 50 millions de dollars, quitte le port de Toamasina. La cargaison a été interceptée dans le port de Jurong, Singapour, où elle avait été déclarée en transit, le 15 mars 2014 pour être expédiée à Hong Kong. Quelques mois plus tard, ils sont accusés par la justice singapourienne d’avoir fait transiter dans la ville-État, des espèces menacées sans autorisation valable. Après quatre procès et deux acquittements, et malgré les tergiversations de la partie malgache sur la question, la justice Singapourienne a condamné, le 28 avril, à trois mois de prison et à 500 000 dol­lars d’amende, l’homme d’affaires Wong Wee Keong, directeur général de la société Kong Hoo, pour avoir importé du bois de rose malgache. Sa société est également condamnée à payer 500 000 dollars d’amende. Lova Rafidiarisoa
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