Coronavirus - Rajoelina déclenche un déconfinement progressif


L’option circulait depuis quelques jours, le Président l’a officialisé, hier. Un déconfinement progressif démarre aujourd’hui. De 6 heures à 13 heures. C’est la tranche horaire durant laquelle les habitants de la région Analamanga, Matsiatra Ambony et la ville de Toamasina, « pourront reprendre une vie normale », comme l’indique Andry Rajoelina, président de la République. En substance, le déconfinement progressif est l’une des principales informations du discours à la nation du chef de l’État, hier. Il y a fait part de nouvelles mesures qui, de prime abord. s’appliquent à l’ensemble du territoire, toujours en état d’urgence sanitaire. Les habitants des trois localités en confinement sont, néanmoins, toujours interdits d’en sortir. Aussi, les taxi-brousses reliant Analamanga, Matsiatra Ambony et Toamasina sont toujours à l’arrêt. Les nouvelles dispositions en vigueur réduisent le couvre-feu de 21 heures à 4 heures. Les élèves en classe d’examen reprendront les cours. Pour ceux en terminale et en 3e, la reprise est fixée le 22 avril. Ceux qui sont en 7e reviendront en classe, le 27 avril. Selon le chef de l’État, un élève par table banc est la norme autorisée. Les professions libérales, dont la restauration, pourront, également, reprendre leur activité à partir du 22 avril, jusqu’à 13 heures. Réticences face aux « taxi-be » Le service minimum est décrété dans la fonction publique et pour le secteur privé. Le président de la République souligne « le respect strict des mesures sanitaires ». Le port de cache bouche obligatoire à chaque sortie de chez soi, en classe, au travail, dans les lieux publics est rappelé. Les récalcitrants se verront affectés à des travaux d’intérêt général. Le retour progressif de la vie quotidienne s’accompagne du retour des transports en commun. Taxi et « taxi-be », pourront reprendre leur activité. De vives réserves sont, toutefois, émises face au retour des « taxi-be ». Tous s’interrogent, « comment respecter les gestes barrières, comme la distance d’un mètre, dans les taxi-be ? ». Ceci bien que le chef de l’État met l’accent sur une procédure de décontamination obligatoire des transports en communs. Le discours d’hier fixe le nombre maximum de passagers à dix-huit et interdit les strapontins. Ce qui ne change pas beaucoup de chose. Les passagers collés-serrés à deux sur une banquette resteront la règle. Pareillement, pour les mêlées aux arrêts. Sur une station privée de la capitale hier, Michael Solofoniaina, directeur de cabinet adjoint du maire d’Antananarivo, a soutenu que « les taxi-be ne pourront circuler qu’une fois décontaminée ». Le discours présidentiel n’a pas fixé la date de la reprise d’activité des « taxi-be » et taxis. Pareillement, sur l’horaire de travail. Plus que le moyen pour rentrer, c’est la sécurité sanitaire dans les « taxi-be », qui inquiète. « Y aura-t-il une décontamination systématique ? Comment cela va se faire avec les vas-et-viens des passagers à chaque arrêt ? ». Le port de cache-bouche obligatoire n’évitera pas, en effet, les contaminations par contact.
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