Rattrapage de vaccination - Cent vingt-cinq mille nourrissons à immuniser


Face à l’épidémie de rougeole, le ministère de la Santé publique est prudent. Il recherche tous les nourrissons non vaccinés pour les immuniser. Les centres de santé disposeraient de l’identité de tous les enfants de 0 à 11 mois qui ont raté leur dose aux vaccins de routine. Ils sont au nombre de cent vingt-cinq mille sur tout le territoire, ce qui représente 15% des enfants à vacciner. Des agents communautaires devraient les trouver pendant la Semaine africaine de vaccination du 23 au 27 avril, et les emmener auprès des formations sanitaires pour les immuniser. « Ce sera une opportunité de rattraper toutes les cibles ayant raté leur dose de vaccin. L’immunisation collective est absolument nécessaire, pour prévenir une épidémie», explique le Dr Bodo Ramamonjisoa, directrice du Programme élargi de vaccination auprès du ministère de la Santé publique, hier. Surveillance vaccinale La grande majorité de ces enfants se trouvent dans les Grandes villes, comme à Antananarivo-ville, à Mahajanga I ou encore à Toamasina I, ainsi que dans les zones enclavées, souvent inaccessibles pour les agents de santé. Certains de ces enfants sont enregistrés avec zéro dose de vaccin, d’autres sont classés « perdues de vue » après deux ou trois vaccins. Parmi les cibles, certains ne sont pas vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la plupart ne sont pas protégés contre la rougeole. Alors que l’épidémie de rougeole continue à sévir. Le ministère reconnaît qu’il s’agit d’un travail de dur labeur. Malgré le fait que la propagation de l’épidémie de rougeole ait permis l’augmentation de la performance vaccinale depuis le mois de janvier, beaucoup de parents continuent à priver leurs enfants de vaccin. La culture, la religion, les informations sur les méfaits des vaccins qui se répandent ici et là, et qui ne sont pas prouvées scientifiquement jusqu’alors, ont entrainé la hausse des refus de vaccination. La direction du Programme élargi de vaccination se fixe comme but de renforcer la surveillance vaccinale pour éviter une nouvelle épidémie, diminuer le nombre de mortalité infantile et maternelle. « Nous allons faire en sorte que les enfants non vaccinés soient identifiés tous les mois et qu’ils soient vaccinés», avance le Dr Bodo Ramamonjisoa. Plusieurs offres de santé Plusieurs offres seront disponibles pour les mères et leurs enfants durant la célébration de la semaine de la santé de la mère et de l’enfant combinée avec la semaine africaine de la vaccination, les 23, 24, 25, 26 et 27 avril. A part le rattrapage de la vaccination de routine pour les nourrissons de 0 à 11 mois, les agents de santé et agents communautaires mobilisés procéderont à la surveillance des maladies évitables grâce à la vaccination. A savoir, la poliomyélite qui se présente par la paralysie flasque aigüe chez les moins de 15 ans, la rougeole, et le tétanos néonatal. Il y aura, en outre, un dépistage du VIH chez quarante mille femmes enceintes et un dépistage de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois. Pour lutter contre la malnutrition, des doses de Vitamine A seront distribuées pour les enfants de 6 à 59 mois. Le déparasitage à l’Albendazole est disponible pour les enfants de 12 à 59 mois ainsi que les femmes enceintes.
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