Dans son « Code pénal », Andrianampoinimerina met un accent particulier sur les Douze crimes principaux, « Heloka roa ambin’ny folo loha », qui sont punis de la peine de mort, le dixième étant la détention et l’usage de « ody puissants » pour jeter le mauvais sort ou faire du mal à autrui, y compris le roi (ou la reine) et les membres de la Cour. Le premier de ces crimes, ny mikomy est la révolte qui se traduit au niveau des individus par le refus d’obtempérer à toute décision royale, qui est toujours prise, évidemment, pour le bien de l’État et du peuple. Le second, ny manangana andrian-kafa, concerne les traitres pernicieux, les hypocrites versatiles qui servent deux rois, deux maitres. Le troisième, ny manani-drova. Depuis Ralambo, le Rova est entouré de palissade en bois (trano kotona) et seul un portail y donne accès. Mais les entrées en sont très limitées. Seules les personnalités de la Cour y ont accès et encore, suivant un horaire bien défini. Sinon, il faut demander une audience. Ainsi quiconque enfreint cette règle-même les membres de la Cour-est considéré comme un ennemi « qui force le portail de l’enceinte ou qui escalade le mur ». Le quatrième est le manera vadin’Andriana. Andrianampoinimerina divise la société en trois castes. Au sommet, la famille régnante, puis les nobles (Andriana) ; au milieu, les gens libres, les roturiers (Hova) ; et à la base, la caste serve des Andevo. Il leur est interdit d’avoir des relations entre elles, notamment sentimentales. Si c’est le cas, les coupables sont toujours ceux de caste inférieure. Le cinquième, ny mangaron-dapa. Ce sont les vols sinon les pillages perpétrés dans les Douze Palais royaux. Le sixième, ny homana tongoa-mionkona qui ne concerne pas les seuls officiers indélicats sur les butins de guerre. Il touche quiconque détourne les tributs royaux, les impôts, les biens laissés par les personnes défuntes sans héritier, et autres vodihena (croupe droite de bœuf) destinés au roi. Le septième, ny manao tenin’Andriana tsy ho masina. Ceci s’adresse, plus particulièrement aux messagers qui transforment ou qui interprètent les paroles royales et les faussent ainsi volontairement. Le huitième concerne ceux qui noircissent sciemment la réputation du roi et de son gouvernement. Parmi eux, il y a, en premier lieu, les manao «kabary ambony vavahady» que l’on traduit aujourd’hui par démagogues. En fait, le roi vise surtout ceux qui n’osent pas s’adresser publiquement au peuple et attendent aux portes des villes pour le dénigrer ou noircir les seigneurs, afin de semer le trouble chez le peuple, voire pour fomenter un soulèvement populaire. De même, les « manao akoholahy an-tsompitra manely vory » sont les seigneurs ou roitelets qui incitent le peuple à émigrer sous d’autres cieux pour fuir les corvées, en dépréciant le régime. Toujours dans cette catégorie de criminels figurent les « manao tsaho amin’ny fanjakana » dont les semeurs de rumeurs (mihoy hono) qui en inondent l’Imerina pour provoquer l’éclatement du royaume, mais aussi ceux qui s’adonnent à l’alcool, drogue, tabac à chiquer, dont l’exemple est néfaste pour le peuple. Le neuvième crime, ny azon-tambimbola amin-karena s’attaque à toute autorité corrompue, notamment les juges iniques (mpitsara manao fitsarana miangatra), les seigneurs et autres gouvernants qui abusent de leur autorité afin de s’enrichir au détriment du peuple (mpifehy homam-bahoaka). Cet article concerne également quiconque vend un Hova sans soutien ni appui, seul ou orphelin (homa-olom-potsy) et quiconque calomnie un gouvernant (manetry montotra). Le dixième, nous l’avons dit plus haut. Le onzième crime est le mamono olona. Ici, c’est la préméditation qui compte car, même si la victime ne meurt pas, le criminel est jugé coupable pour son intention de tuer. Sont considérés comme tel aussi celui qui attaque en pleine rue, use d’armes blanches… Le douzième crime principal, ny mangalatra, concerne les auteurs de vols de toutes sortes, car chacun a sa part dans le royaume de l’Imerina, du moment qu’il travaille. Et il faut respecter les biens d’autrui. D’ailleurs, le roi a toujours encouragé son peuple à travailler, donnant même des outils aux plus défavorisés pour qu’ils subviennent à leurs besoins et à ceux de leurs familles.
Dans son « Code pénal », Andrianampoinimerina met un accent particulier sur les Douze crimes principaux, « Heloka roa ambin’ny folo loha », qui sont punis de la peine de mort, le dixième étant la détention et l’usage de « ody puissants » pour jeter le mauvais sort ou faire du mal à autrui, y compris le roi (ou la reine) et les membres de la Cour. Le premier de ces crimes, ny mikomy est la révolte qui se traduit au niveau des individus par le refus d’obtempérer à toute décision royale, qui est toujours prise, évidemment, pour le bien de l’État et du peuple. Le second, ny manangana andrian-kafa, concerne les traitres pernicieux, les hypocrites versatiles qui servent deux rois, deux maitres. Le troisième, ny manani-drova. Depuis Ralambo, le Rova est entouré de palissade en bois (trano kotona) et seul un portail y donne accès. Mais les entrées en sont très limitées. Seules les personnalités de la Cour y ont accès et encore, suivant un horaire bien défini. Sinon, il faut demander une audience. Ainsi quiconque enfreint cette règle-même les membres de la Cour-est considéré comme un ennemi « qui force le portail de l’enceinte ou qui escalade le mur ». Le quatrième est le manera vadin’Andriana. Andrianampoinimerina divise la société en trois castes. Au sommet, la famille régnante, puis les nobles (Andriana) ; au milieu, les gens libres, les roturiers (Hova) ; et à la base, la caste serve des Andevo. Il leur est interdit d’avoir des relations entre elles, notamment sentimentales. Si c’est le cas, les coupables sont toujours ceux de caste inférieure. Le cinquième, ny mangaron-dapa. Ce sont les vols sinon les pillages perpétrés dans les Douze Palais royaux. Le sixième, ny homana tongoa-mionkona qui ne concerne pas les seuls officiers indélicats sur les butins de guerre. Il touche quiconque détourne les tributs royaux, les impôts, les biens laissés par les personnes défuntes sans héritier, et autres vodihena (croupe droite de bœuf) destinés au roi. Le septième, ny manao tenin’Andriana tsy ho masina. Ceci s’adresse, plus particulièrement aux messagers qui transforment ou qui interprètent les paroles royales et les faussent ainsi volontairement. Le huitième concerne ceux qui noircissent sciemment la réputation du roi et de son gouvernement. Parmi eux, il y a, en premier lieu, les manao «kabary ambony vavahady» que l’on traduit aujourd’hui par démagogues. En fait, le roi vise surtout ceux qui n’osent pas s’adresser publiquement au peuple et attendent aux portes des villes pour le dénigrer ou noircir les seigneurs, afin de semer le trouble chez le peuple, voire pour fomenter un soulèvement populaire. De même, les « manao akoholahy an-tsompitra manely vory » sont les seigneurs ou roitelets qui incitent le peuple à émigrer sous d’autres cieux pour fuir les corvées, en dépréciant le régime. Toujours dans cette catégorie de criminels figurent les « manao tsaho amin’ny fanjakana » dont les semeurs de rumeurs (mihoy hono) qui en inondent l’Imerina pour provoquer l’éclatement du royaume, mais aussi ceux qui s’adonnent à l’alcool, drogue, tabac à chiquer, dont l’exemple est néfaste pour le peuple. Le neuvième crime, ny azon-tambimbola amin-karena s’attaque à toute autorité corrompue, notamment les juges iniques (mpitsara manao fitsarana miangatra), les seigneurs et autres gouvernants qui abusent de leur autorité afin de s’enrichir au détriment du peuple (mpifehy homam-bahoaka). Cet article concerne également quiconque vend un Hova sans soutien ni appui, seul ou orphelin (homa-olom-potsy) et quiconque calomnie un gouvernant (manetry montotra). Le dixième, nous l’avons dit plus haut. Le onzième crime est le mamono olona. Ici, c’est la préméditation qui compte car, même si la victime ne meurt pas, le criminel est jugé coupable pour son intention de tuer. Sont considérés comme tel aussi celui qui attaque en pleine rue, use d’armes blanches… Le douzième crime principal, ny mangalatra, concerne les auteurs de vols de toutes sortes, car chacun a sa part dans le royaume de l’Imerina, du moment qu’il travaille. Et il faut respecter les biens d’autrui. D’ailleurs, le roi a toujours encouragé son peuple à travailler, donnant même des outils aux plus défavorisés pour qu’ils subviennent à leurs besoins et à ceux de leurs familles.