On connait tous la citation de Robert Brasillach qui a dit que « l’histoire est écrite par les vainqueurs ». Chaque époque eut ses vainqueurs, ceux de la nôtre ont une mentalité forgée par le wokisme et d’autres grands pourvoyeurs de valeurs qui ont fait émerger une forme de purisme inédit qui compte, en agissant rétroactivement sur l’histoire, « nettoyer » les héritages « sales » du passé qui, selon nos protagonistes, peuvent souiller les esprits qui doivent être purifiés de tout parasite qui pourrait heurter cette grande sensibilité ambiante. C’est ainsi qu’on assiste à la montée d’un dogmatisme qui veut régenter l’axiologie universelle en essayant d’imposer au monde ses principes, ses valeurs qui sont devenues, comme l’évangile au Moyen-âge, une « vérité absolue » à laquelle le genre humain doit se soumettre. Avoir des opinions peut aujourd’hui devenir une dangereuse voie qui pourrait nous faire tomber dans la géhenne où brûlent les hérétiques qui ont osé « pécher » et enfreindre les dures lois du « politiquement correct ». Un tribunal populaire, qui a le fanatisme de l’inquisition, a toujours, à sa disposition, ses bourreaux qui trouvent un sens à leur vie quand ils brûlent les « mécréants » sur le bûcher des réseaux sociaux où s’anéantissent les réputations et les images des « blasphémateurs » dont les visages ensanglantés portent la marque terrible et mortelle de la disgrâce. C’est une autorité qui ignore les frontières temporelles et peut s’en prendre au passé. Et récemment, cette terrible instance a frappé des monuments du patrimoine culturel mondial dont la sanction est une réécriture au sens propre. Les fameux derniers occupants du banc d’accusé étaient des romanciers qui nous ont donné des paragraphes ou des pages qui peuvent piquer ces âmes trop sensibles. Roald Dahl dont les romans, comme Charlie et la chocolaterie ou Matilda, sont surtout connus à travers leurs adaptations cinématographiques et Ian Fleming, qui a aussi une créature couronnée par le septième art sont, maintenant calcinés et enflammés par le feu « purificateur » du révisionnisme. À l’issue de leur procès retentissant, leurs œuvres ont été condamnées, par les « sensitivity readers », à être réécrites, ce qui va faire subir à James Bond une métamorphose qui va inéluctablement modifier son visage, le rendant inconnaissable pour les fidèles inconditionnels. Les vainqueurs font usage de leur gomme imparable et réécrivent des livres, ce qui laisse, entre autres, la littérature meurtrie par le passage d’une plume « correctrice » à encre empoisonnée qui tue les legs de ces auteurs qui ont laissé des joyaux inestimables à la postérité. Comme réalisation de la prophétie portant sur le Miniver ou Ministère de la Vérité, l’outil de la manipulation des mémoires dans 1984 (G. Orwell, 1949), le passé de la littérature qu’on réinvente est refaçonné au gré des vents instables des mentalités changeantes. Aucun grand auteur, qu’il s’appelle Shakespeare, Hugo, Flaubert, Faulkner, Proust ou Kafka, ..., n’est immunisé contre la censure, le verdict terrible de ce Miniver contemporain.
On connait tous la citation de Robert Brasillach qui a dit que « l’histoire est écrite par les vainqueurs ». Chaque époque eut ses vainqueurs, ceux de la nôtre ont une mentalité forgée par le wokisme et d’autres grands pourvoyeurs de valeurs qui ont fait émerger une forme de purisme inédit qui compte, en agissant rétroactivement sur l’histoire, « nettoyer » les héritages « sales » du passé qui, selon nos protagonistes, peuvent souiller les esprits qui doivent être purifiés de tout parasite qui pourrait heurter cette grande sensibilité ambiante. C’est ainsi qu’on assiste à la montée d’un dogmatisme qui veut régenter l’axiologie universelle en essayant d’imposer au monde ses principes, ses valeurs qui sont devenues, comme l’évangile au Moyen-âge, une « vérité absolue » à laquelle le genre humain doit se soumettre. Avoir des opinions peut aujourd’hui devenir une dangereuse voie qui pourrait nous faire tomber dans la géhenne où brûlent les hérétiques qui ont osé « pécher » et enfreindre les dures lois du « politiquement correct ». Un tribunal populaire, qui a le fanatisme de l’inquisition, a toujours, à sa disposition, ses bourreaux qui trouvent un sens à leur vie quand ils brûlent les « mécréants » sur le bûcher des réseaux sociaux où s’anéantissent les réputations et les images des « blasphémateurs » dont les visages ensanglantés portent la marque terrible et mortelle de la disgrâce. C’est une autorité qui ignore les frontières temporelles et peut s’en prendre au passé. Et récemment, cette terrible instance a frappé des monuments du patrimoine culturel mondial dont la sanction est une réécriture au sens propre. Les fameux derniers occupants du banc d’accusé étaient des romanciers qui nous ont donné des paragraphes ou des pages qui peuvent piquer ces âmes trop sensibles. Roald Dahl dont les romans, comme Charlie et la chocolaterie ou Matilda, sont surtout connus à travers leurs adaptations cinématographiques et Ian Fleming, qui a aussi une créature couronnée par le septième art sont, maintenant calcinés et enflammés par le feu « purificateur » du révisionnisme. À l’issue de leur procès retentissant, leurs œuvres ont été condamnées, par les « sensitivity readers », à être réécrites, ce qui va faire subir à James Bond une métamorphose qui va inéluctablement modifier son visage, le rendant inconnaissable pour les fidèles inconditionnels. Les vainqueurs font usage de leur gomme imparable et réécrivent des livres, ce qui laisse, entre autres, la littérature meurtrie par le passage d’une plume « correctrice » à encre empoisonnée qui tue les legs de ces auteurs qui ont laissé des joyaux inestimables à la postérité. Comme réalisation de la prophétie portant sur le Miniver ou Ministère de la Vérité, l’outil de la manipulation des mémoires dans 1984 (G. Orwell, 1949), le passé de la littérature qu’on réinvente est refaçonné au gré des vents instables des mentalités changeantes. Aucun grand auteur, qu’il s’appelle Shakespeare, Hugo, Flaubert, Faulkner, Proust ou Kafka, ..., n’est immunisé contre la censure, le verdict terrible de ce Miniver contemporain.