Mise en quarantaine bafouée - Des femmes interceptées à Port-Bergé


Un véhicule transportant cinq personnes, dont quatre femmes et le conducteur, a dû s’arrêter à un barrage installé par les éléments de force de l’ordre à Marovantaza, dans la région Sofia, mercredi après-midi. Les autorités de la région ont obligé le conducteur à faire immédiatement demi-tour. Deux de ses passagères devaient revenir à Antananarivo, leur lieu de départ. « Deux femmes qui devraient rester en confinement à leur domicile à Antananarivo, étaient dans le véhicule. Elles sont rentrées de La Réunion le 17 mars, et n’auraient pas dû sortir de leur maison pendant quatorze jours. Mais elles ont décidé de faire ce voyage pour assister à des funérailles à Antsohihy», indique une source à la Gendarmerie nationale, hier. Même si La Réunion, leur lieu d’embarquement, a déjà enregistré une dizaine de cas de coronavirus. Des éléments des forces de l’ordre ont escorté le véhicule depuis Marovantaza jusqu’à Antananarivo. Les passagères seront mises en quarantaine au centre hospitalier universitaire (CHU) Manarapenitra à Andohatapenaka. «Nous avons décidé de les renvoyer à Antananarivo, car notre région ne dispose pas des équipements nécessaires pour ce genre de situation », souligne Lylyson René de Rolland Urbain, gouverneur de la région Sofia. « Des prises de température devaient être effectuées sur ces personnes, mais le médecin n’a pas pu le faire car nous ne disposons pas de thermomètre frontal », enchaine la source auprès de la Gendarmerie. Une autre femme a été interceptée à Analamahitsy, avant-hier, selon la Police nationale. Elle n’a pas respecté, non plus, la mise en quarantaine. Elle voulait sortir de chez elle pour aller travailler, alors qu’elle doit rester quatorze jours au CHU d’Andohatapenaka, pour être sous observation. Les personnes en provenance des pays touchés par le coronavirus et qui rentrent à Madagascar, doivent obligatoirement être confinées pendant deux semaines, la période d’incubation du coronavirus étant de quatorze jours. Elles doivent couper tout contact avec quiconque pour éviter de postillonner sur lui. « Les personnes qui se sentent responsables de leur santé, de la protection de leurs proches, devraient suivre les instructions du ministère de la Santé publique. Ces mesures sont appliquées au niveau mondial. Tout le monde est responsable, tout le monde doit suivre les instructions », lance le Pr Gaëtan Duval Solofomalala, secrétaire général du ministère de la Santé publique.  
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