Securité - Redynamisation du processus de réforme


« Rassurer la population ». Tel est l’un des objectifs de la Réforme du secteur sécurité (RSS), affirmés, hier, au Carlton, Anosy. Un atelier où ont pris part les acteurs de ce domaine s’y est tenu. Une réunion d’échanges dont le but est de donner un nouveau souffle à la RSS. Le processus de la RSS est engagé depuis près de cinq ans. Jusqu’alors, les objectifs visés que sont « rassurer la population et reconquérir sa confiance », ne sont, vraisemblablement, pas atteints. En marge de l’événement d’hier, Marie Dimond, résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué qu’il est temps d’appli­quer les stratégies édifiées durant les phases de consultation. Face à la presse, le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, a annoncé, « qu’une nouvelles stratégie est en train d’être appliquée pour lutter contre l’insécurité ». Comme l’indique le membre du gouvernement, dans un premier temps il s’agira de rétablir l’autorité de l’État dans les zones de non droit. C’est ainsi que, des militaires sont envoyés en mission spéciale dans les zones rouges. À l’instar de précédentes missions, les opérations spéciales ne sont, toutefois, pas des solutions durables. Un constat soulevé, hier. La durabilité de la sécurité afin de parvenir à « mettre l’homme à l’abri de la peur », est la raison d’être de la RSS. Pour y parvenir il faut une politique sécuritaire transversale qui implique toutes les facettes du développement humain. La lutte contre la pauvreté en est la priorité. « L’existence de sources de fragilité et l’incapacité de résilience de la population, sont des causes de défaillance de l’État dans ses missions régaliennes », a expliqué le ministre de la Défense nationale, durant son intervention durant l’atelier d’hier.
Plus récente Plus ancienne