Législatives - Plusieurs anciens ministres tentent un recyclage


Une vingtaine d’anciens membres du gouvernement s’alignent à la course pour siéger à la Chambre basse. La majorité, dont des anciens barons du HVM, sont inscrits comme candidats indépendants. Reconver­sion. Ils sont près d’une vingtaine d’anciens membres des récentes équipes gouvernementales, à être candidats aux prochaines élections législatives. Dans la liste, il y a ceux qui ont fait leur entrée dans l’arène politique par le biais du pouvoir Exécutif et qui veulent, visiblement, tenter une reconversion au sein du pouvoir législatif. Il y a, également, certains qui ont déjà été élus députés avant d’être nommés ministres. Tous, de prime abord, misent sur une incursion, à Tsimbazaza, pour éviter une traversée du désert politique. Les anciens ministres de l’administration Rajaona­ri­mampianina sont les plus nombreux à entrer dans la bataille des législatives. Le parti « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM), est, en apparence, le grand absent du scrutin du 27 mai. Dans la liste des anciens minis­tres candidats, la majorité sont d’anciens barons des Bleus. La plupart se présentent sous des couleurs indépendantes. C’est le cas de Monique Rasoazananera, ancienne ministre de l’Ensei­gnement supérieur, candidate à Ambositra et Armand Tazafy, ancien ministre de l’Industrie, à Farafangana. Parmi les anciens ministres Bleus qui s’alignent en tant qu’indépendants il y a aussi, Chabani Nourdine, ancien ministre du Commerce, candidat à Tolagnaro, Bary Rafatrolaza, ancien secrétaire d’État à la coopération et au développement, à Kandreho, ou encore, Neypatraiky Rakotoma­monjy, ancien ministre des Postes, retenu aussi comme candidat indépendant à la députation, à Ihosy, tout comme Jean Anicet Andriamosarisoa, à Amba­lavao. D’autres anciens membres du gouvernement HVM ont créé leur propre formation politique. C’est le cas, par exemple, du professeur Mamy Lalatiana Andriama­narivo, ancien ministre de la Santé publique. Survie politique Le professeur a créé le parti « Ainga lavitra ezaka ho an’ny fanovana » (ALEFA), sous l’étendard duquel il se présente aux législatives, à Faratsiho. Ralava Beboa­rimisa, ancien ministre des Transports, est, également, candidat à Manakara, sous les couleurs de son propre parti « Banjino ny Repoblika » (BR). À part les anciennes figures des Bleus, d’anciens ministres de l’administration Rajaonarimampianina, déjà élus députés, en 2013, veulent retenter leur chance à la députation. Il y a, notamment, Marie Lydia Raharimalala, ancienne ministre de l’Enseignement technique, candidate à Fandriana, Johanita Ndahima­nanjara, ancienne ministre de l’Eau, alignée à Toamasina I, Anthelme Ramparany, ancien ministre de l’Environ­nement, candidat à Manan­jary, et Jean Jacques Rabe­nirina, ancien ministre de la Culture. Ce dernier est le porte-fanion de la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina », dans la circonscription de Betioky Atsimo. Toujours dans la liste des anciens ministres de l’ère Rajaonarimampianina, les Roland Ratsiraka, à Toama­sina I, et Richard Fienena, à Manja, sont, aussi, parmi les concurrents à la députation. Le premier avec le dossard de son parti « Malagasy tonga saina » (MTS), et le second sous l’étendard présidentiel. Des ministres sortants du gouvernement de consensus, veulent, aussi, briguer un siège à Tsimbazaza. Ancien député d’Ikongo, Brunel Razafintsiandraofa, ancien ministre du Tourisme veut reconquérir son siège. À part lui, le professeur Hari­nirina Rantomalala, ancien ministre de la Santé, veut être élu à Soavinan­driana. Eléonore Johasy, ancienne ministre de la Culture, s’aligne, quant à elle, à Vangain­drano. Un Premier ministre et un vice-Premier ministre de la Transition, figurent aussi, dans la liste des candidats. Il s’agit de Roindefo Monja, candidat à Ambo­vombe, et Pierrot Botozaza, à Toamasina I. Le point commun entre ces anciens membres du gouvernement est que, tous ont choisi d’être candidats dans leur circonscription d’origine. S’ils parviennent à se faire élire, un nombre relativement important d’anciens ministres à Tsimbazaza, pourrait relever le débat, mais aussi, corser le jeu politique et institutionnel. D’autant plus qu’il est, probable, que peu d’entre eux se contenteraient de faire de la figuration. L’enjeu est d’abord, la survie ou la résurrection politique et, pour certains, probablement, un comeback aux affaires exécutives.
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