Sècheresse - Le kere menace le Sud


L’épisode de sécheresse ne cesse de tourmenter la population dans le grand Sud. Depuis des mois, elle lance un SOS. « La menace de famine est grande. Lors d’une descente dans le district de Tsihombe et Beloha, dans la partie Nord de Bekily et d’Ambovombe, les plantation, sont complètement asséchées par manque d’eau. Un risque de famine est à craindre dans un ou deux mois », témoigne Soja Tsimandilatse, gouverneur de la région Androy. Le constat reste négatif puisque la production dans les districts touchés par la sécheresse ne pourra plus s’améliorer dans ces conditions. « Même si une période de pluie d’une semaine arrivait dans ces parties, cela ne règlerait pas la situation », regrette-t-il. La population lance un appel, face à cette situation. Les informations reçues font état de décès de bétail dans quelques districts. Les décès qui seraient les conséquences du manque d’eau dans le Sud. « Le bétail à la recherche d’eau passe d’un pâturage à un autre. La forte salinité de l’eau nuit à la santé du bétail », explique le gouverneur. En outre, la population lance un appel de détresse par rapport à la hausse du prix de l’eau, mais également à la pénurie des produits de première nécessité et la hausse de prix de ces produits pour certains. « On n’arrive pas à trouver à manger dans les marchés. Il n’y a rien à acheter. Le bétail est échangé contre de l’eau ou quelque chose à manger alors qu’il n’y en a même pas », témoigne Nirina Holongo, habitante à Ambovombe.

Pluie artificielle

Dans la soirée, la pluie était au rendez-vous à Ambovombe. « Une petite pluie est tombée, hier dans la soirée, dans le grand Sud » selon l’explication du Gouverneur de la région Androy.Des mesures d’urgence à court terme ont été lancées, des citernes d’eau distribuées provisoirement à Androy, Bekily et dans d’autres districts. « C’est devenu difficile de trouver une issue à notre cas puisque le prix d’un bidon peut atteindre 5 000 ariary. Le prix varie parfois en fonction de l’emplacement de la source d’eau. La sécheresse de cette année est plus dure que celle de l’année dernière », témoigne une habitante. La population locale essaie tant bien que mal de s’adapter à cette situation. La solution de la production de pluie artificielle a été proposée pour pallier cette situation mais elle reste encore impossible. « L’ense­mencement de nuage n’est malheureusement pas réalisable dans le Sud puisque plusieurs conditions ne sont pas encore remplies. à savoir l’inexistence de nuage », explique Voahary Rakoto­velo­manantsoa, ministre de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène. D’après son explication, les solutions à long terme sont à proposer, dans cette optique. Un système de désalinisation est envisageable, avec la mise en place de forage à grande échelle pour appuyer l’adduction d’eau dans les parties concernées.  
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