Antananarivo sous les eaux - Réunion de crise à Ambohitsorohitra


Des mesures d’urgence. Face à la montée des eaux dans plusieurs quartiers d’Antananarivo, une réunion d’urgence s’est tenue, hier, au palais d’État d’Ambohitso­rohitra. Une réunion conduite par Andry Rajoelina, président de la République, qui a annulé son déplacement à Mahanoro, où il était prévu donner le coup d’envoi de la saison de reboisement. À l’issue des échanges qui ont vu la participation du Premier ministre, de certains membres du gouvernement et des responsables du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), des mesures d’urgence ont été décidées. Des dispositifs d’urgence qui se déclinent en cinq points et dont l’application a démarré dès hier. Le premier point concerne l’ouverture de dix huit centres d’hébergement des sinistrés qui se sont retrou­vés sans abri en raison de l’inondation ou l’effondrement de leur habitation. Le nombre de personnes qui auraient besoin d’être accueilli dans ces centres d’hébergement serait à plus de huit mille quatre cent cinquante. Le centre d’hébergement sis au gymnase de Mahamasina et celui d’Anko­rondrano sont parmi les premiers à accueillir des sinistrés. Ils ont tout de suite été pris d’assaut et ont été plein à craquer durant toute la nuit. De prime abord, à cause de la montée des eaux qui continue dans certaines parties de la capitale, le nombre de ménages qui se retrouvent sans abris dépasse le nombre prévu au départ. Suspension des cours Christian Ntsay, Premier ministre, a pu constater la gravité de la situation, hier, lors de sa descente au gymnase d’Ankorondrano. En tout cas, l’État prévoit d’approvisionner ces centres d’hébergement en repas chauds, couvertures, eau potable, ainsi que du matériel sanitaire pour prévenir les maladies contagieuses, notamment, la Covid-19. L’explosion du nombre de personnes qui se sont bousculées aux portes des gymnases sis à Mahamasina et Ankorondrano ont, cependant, rendu difficile l’organisation logistique. Certains s’inquiètent, aussi, des risques sanitaires avec autant de monde concentrés dans les endroits clos que sont ces gymnases. L’inondation qui se conjugue avec le réveil du coronavirus ne facilite pas la tâche des responsables. Dans la liste des actions décidées, hier, il y a, ensuite, le déploiement de motopompes pour accélérer l’évacuation des eaux dans les zones les plus sinistrées. Il y a, aussi, le débouchage des canaux d’évacuation. Des éléments de la police nationale et de l’armée ont même été mobilisés, hier, pour enlever les détritus qui obstruent le canal Andriantany et quel­ques buses d’évacuation d’eau. Des mesures seront appliquées aux habitations qui menacent de s’effondrer et celles qui se trouvent dans des zones présentant des risques d’éboulement, font également partie des décisions prises à Ambohitsorohitra, hier. Les routes endommagées par les intempéries seront immédiatement réhabilités, une fois que le temps s’améliorera. La suspension des cours, aujourd’hui et demain, est, aussi, édictée. Une décision qui s’applique de prime abord aux établissements scolaires à Antananarivo et ses environs. Dans une communication publiée, hier, le ministère de l’Éducation nationale a fait part d’une décision de suspension des cours, jusqu’à demain, dans plusieurs localités de la région Analamanga, notamment, à dans les districts d’Antananarivo, ainsi que d’autres localités comme Mahanoro, Anosibe An’ala, Antanambao Manampotsy, Marolambo, Andramasina, Ambatolampy et Vatomandry. Ces endroits sont classés zones rouges ou zones jaunes face aux risques de montée des eaux à cause des pluies diluviennes.
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