Séance de questions et de réponses - Razanamahasoa recadre les députés


Des améliorations s’imposent. Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, a profité de son discours de clôture de la session ordinaire pour faire le bilan de la séance de questions et réponses entre les députés et le gouvernement, le 15 novembre. Bien qu’elle ait essayé d’arrondir les angles, le verdict de la députée d’Ambatofinandrahana est clair. Des améliorations sont nécessaires autant dans la forme que sur le fond, concernant les interventions des membres de la Chambre basse. Christine Razanamahasoa a notamment, tiré les oreilles des députés sur la bienséance et le respect des décisions prises en séance plénière. « Dorénavant, que chacun s’en tienne à ce que nous avons convenu durant les votes à main levée », déclare sobrement Christine Razanamahasoa. Un tacle contre la façon des élus de quitter la salle de séance pour rentrer chez-eux une fois leur intervention, retransmise en direct à la radio et la télévision nationale, terminée. Il a été convenu au début de la séance de face-à-face, en effet, que tous les députés posent l’un après l’autre leurs questions et qu’ensuite, le gouvernement allait répondre. Intérêt national La séance de questions des députés et de réponses du gouvernement a duré 14 heures 30 minutes, non stop. La plus longue depuis le début de cette deuxième législature de la quatrième République, souligne Christine Razanamahasoa. Durant les huit premières heures de tour de parole des élus, pourtant, la salle s’est peu à peu vidée. Sur les cent-sept députés à avoir pris le micro, seulement trente-cinq sont restés pour écouter les réponses des ministres et du Premier ministre. Outre la politesse, le fond des interventions des députés durant les face-à-face avec le gouvernement a été critiqué. Durant la présentation du bilan de la séance de questions et de réponses, Christine Razanamahasoa, a appuyé ses recadrages par des chiffres. Sur les quelque cinq cents questions posées par les députés, seules cent-un ont concerné des sujets d’intérêt national ou d’actualité. « Cette proportion devrait, pourtant, être inversée », ajoute la présidente Razanamahasoa, en faisant référence aux dispositions constitutionnelles. Selon la Constitution, les face-à-face avec le gouvernement sont l’occasion pour les députés de débattre sur les résultats des actions du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques. La loi fondamentale, toujours, veut que les questions fassent partie des moyens d’information du Parlement à l’égard des actions gouvernementales, et non pour quémander.
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