SAVA - Des Chinois exploitent l’algue rouge


L’aquaculture d’algues est pratiquée sans autorisation dans la commune d’Ampondra, du district de Vohémar, dans la région Sava. Les notes d’expulsion se font attendre. L’AUTORISATION d’essai a expiré depuis un an. Mais des Chinois continuent d’exploiter l’algue rouge dans la commune d’Ampondra à Vohémar. Se présentant comme investisseurs en aquaculture, ils ont d’abord été autorisés à effectuer des essais, qui devaient durer six mois, en 2018. Ils ont ensuite été tenus de régulariser leur situation en procédant à une demande d’autorisation d’exploiter auprès du ministère en charge de la Pêche, de régulariser le permis environnemental et de présenter un business plan clair. Ce qu’ils n’ont pas fait jusqu’ici, selon les explications du directeur régional de l’Agriculture et de la pêche (Draep) pour la région Sava, Blériot Rasoanaivo. «Ils n’ont jamais régularisé leur situation depuis qu’ils sont là. Ils ne paient pas de ristournes à la commune, ils n’ont pas de papiers en règle pour cette activité. Nous avons effectué des descentes avec l’Organe mixte de conception (OMC) du district de Vohémar pour les intimer à régulariser leur exploi­tation. Des sanctions leur sont tombées à travers une note d’arrêt d’activité, émanant du ministère de la Pêche », explique-t-il. Par la suite, de nombreuses interpellations leur ont été envoyés, mais en vain. Crainte Jira, un pêcheur de Vohémar, se déclare perdant car sa zone de pêche a diminué et qu’il doit aller au large pour pêcher. « Les Chinois ont érigé leur installation en pleine mer. Ils ne vont pas sur la terre ferme. Ils polluent ainsi la mer avec le séchage en mer, le rejet d’algues et surtout avec leurs besoins. Les ressources sont difficilement capturables pour les pêcheurs qui utilisent le filet qui s’accroche sans cesse aux clôtures de l’installation », témoigne-t-il. Une surface de trois hectares est exploitée par les Chinois et, d’après les explications du Draep, ils utilisent des piquets en bois pour leur installation et leur procédé d’aquaculture. « Une réunion avec l’OMC et les pêcheurs s’est encore tenue cette semaine dans l’objectif d’enlever ces aménagements en mer », précise le Draep. Par ailleurs, la centaine d’employés des Chinois ont manifesté car ils craignent de perdre leur travail en cette période de fêtes, si l’exploitation s’arrête.
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